Raid de Noël

Raid de Noël

Samedi 16 décembre, comme tous les ans les princesses et les princes ont participé au Raid de Noël organisé en interne par les coachs.

Tous les générations sur les deux parcours ont pu rigoler et surtout se faire plaisir avec des températures négatives au départ. Les vacances peuvent arriver et la préparation de 2024 est en marche!!!!

Ce ne sera pas Paris 2024 mais Camarsac 2024 avec de gros défis en perspective!!!!

Rogaine Soustons

Rogaine Soustons

Une belle virée dans les Landes pour les princes ce premier WE de décembre. Pour digérer la soirée de vendredi soir et après l entraînement hier matin des jeunes en VTT avec l’ école de raid, aujourd’hui c était la rogaine 2h ou 4h à Soustons organisée par le B.R.O.S. Un grand merci pour l organisation aux petits oignons comme d’hab. De beaux résultats sur les formats 2h avec une victoire au scratch pour Allan et Lola, 2eme place pour Émile et Antonin en duo jeunes. Suivent ensuite Pablo et Tom , Violette et Clémence, Titouan et Gaby, Léo et sa soeur Lola. En solo Yann fait un beau top 4. Chez les adultes Fabienne et Julien terminent 3eme en duo mixte et Jonathan et Laurent couraient eux en solo. Sur le format 4 h. victoire de Ben et Clément, 3eme les coachs Cyril et Cédric. Richard pour sa première en prince noir était en solo.

Course des Restos du coeur

Course des Restos du coeur

Vendredi soir les jeunes ont défié les coachs. Les parents ont constitué une équipe. On s’est éclaté sur le relais des restos du coeur.

Pas moins de 5 équipes au total pour cette 31ème édition de la course des restos du coeur. 3 équipes de jeunes : Violette / Allan / Coline / Mélusine, Tristan / Pablo / Nino et Emile / Yann / Hugo / Antonin. équipe de parents : Richard / Patricia / Manu / Fabienne et 1 équipe de coachs : Seb / Ju/ Cédric / Cyril.

Nous retiendrons que les coachs ont pris une belle fessée par leurs jeunes….

Super soirée, super ambiance . Merci les anonymes du campus pour l’organisation au top!!!!!

Championnat du monde de raid : Expedition Africa

Championnat du monde de raid : Expedition Africa

Il est 11 h et on est face à une montée type KV : la première balise est au sommet. C’est le départ des Championnats du monde de Raid avec le gratin mondial. L’Afrique du Sud n’était pas forcément prévue au programme 2023 mais après notre belle virée en Croatie en mai, la donne a changé… Mes 3 compères ont réussi à me motiver pour franchir le pas. Voyage, Afrique, Magie, Désert, Chaleur, tous les ingrédients pour tenter l’expérience avec cette équipe au top…

Le menu est copieux (trop ?) 700 puis 800 km annoncés en fait au briefing, une vraie expédition selon Stephan, le maître des lieux. On s’attend à une course dure… On va être servi !

On est donc au départ avec une cinquantaine de fous furieux sur le groupe whattsap suivi live qui commencent déjà à poser des questions aux habitués du live tracking.

Notre objectif est de faire la course : essayer de partir vite pour se retrouver dans le bon wagon et espérer d’ici 48 à 72 h de passer la darkzone kayak sans encombre.

Partir vite oui, mais pas trop : le début est un peu poussif pour moi, il fait chaud (trop) et je me mets en sécurité en donnant le tempo du plus lent. Les balises s’enchaînent : au bout d’une heure trente, Safat, les suédois (futurs vainqueurs) nous doublent, puis quelques dizaines de minutes après Absolu raid et Merrel (des favoris pour le top 5). On dirait qu’on est bien partis. Les dunes arrivent : notre terrain de  jeu avec Fred : on sait courir dans le sable et on va aider nos potos de la semaine : les deux Nicolas : Cochon pour l’un et Brenda pour l’autre.

Il faut se faire un semi-marathon le long de l’océan indien pour finir ce trek. Alternance marche et course pour nous. J’aide Cochon en lui prenant son sac. Il est un peu dans le dur mais ça a l’air de tenir. La nuit tombe et on réalise notre première traversée de rivière avec une balise à l’azimut dans les dunes. Je piste les Suédois d’Hamilton sur la gauche et carreau, on tombe dessus. On finit le trek par la dernière traversée. Cochon s’est refait la cerise à l’AT. On mange et on repart pour le premier VTT.

Ça roule fort et au bout de deux heures, Fred nous fait un soleil dans une ornière à 30 à l’heure… 1er avertissement ! Peu de souvenir de ce VTT de 180 bornes, si ce n’est des longues portions monotones où j’ai bien dû essayer de dormir un peu par ci, par là. Les deux Nico sont à bloc dans la carte. La journée aura été très longue et on aura souffert de la chaleur (manque d’eau). La crevette  a pris un coup de chaud…

A l’AT, on retrouve Béa et quelques équipes françaises, on tente de dormir 45 min avant de repartir bien entamés par ce début de raid copieux. On a déjà oublié le classement et nos temps de passage ont explosé en vol donc maintenant, on prend section par section et on avance.

Trek 2 : 80 km : Grosse patate au début avec les copains de Life expérience. Au sommet, on les a décrochés un peu et on trouve la balise avant que le brouillard et la nuit tombe. Il pleut. Fred est dans un autre monde, frigorifiée, blanche, les yeux mi-clos…

2ème avertissement… Hors de question de s’arrêter sous la pluie et dans le froid donc on avance mais on se perd dans ce brouillard épais. On galère pendent deux heures pour trouver le rappel de 50 m. Fred revient à elle petit à petit.

On descend la paroi sans difficulté et on enchaîne dans la nuit. Le rythme est bon et on s’octroie 30 min de dodo sur un bout de terrain plat au sec au petit matin.

Enième traversée de clôture, on remonte sur un sommet où on retrouve Jino et Romu pour enchaîner quelques postes ensemble. Ils ont la forme et s’échappe tranquillou. On se retrouve avec Alais et son équipe Life expérience pour quelques heures de cohabitation.  Choix différents : on se sépare, la pluie redouble et le vent est énorme, on aperçoit quand même quelques beaux paysages : c’est l’Afrique, c’est magique !

Le trek est long et on cumule depuis le départ des petites erreurs inhabituelles pour nous : je ressens le besoin d’en parler à l’équipe afin de rester soudés devant l’ampleur du chantier qui nous attend. Chacun y va de son avis et on met carte sur table ce que l’on ressent. Ça fait du bien de se dire les choses et on est tous d’accord pour dire que l’équipe est au centre de tout et que oui bordel, on va finir ce morceau avant d’avaler le prochain ! Restés lier est le plus important dans ces moments !!!

La fin du trek est compliquée pour Cochon qui ressent des crevasses sous les pieds, je prends son sac pour l’alléger au max même si mes pieds chauffent aussi. J’encourage Brenda à blinder l’orientation pour nous amener à l’AT le plus vite possible (2km/h on est flashé à 2km/h sur une piste toute plate !!!) Brenda assure comme toujours et on arrive à l’AT 31 h après… les pieds défoncés mais heureux d’en avoir fini. Repos, réparation des petons et dodo 3h dans les bras de Morphée.

Au réveil, tout va bien : on marche (c’est déjà ça) et on va pouvoir faire le kayak sans darkzone. Le trek pour arriver au kayak est facile et on s’équipe.

1er rapide, 1er bain dans de l’eau dégueulasse, idem pour les 2 Nicos. Avec Fred, on est vraiment mauvais sur ce début de section : on chavire 3 fois. Fred manque de se faire coincer par le kayak sur un rocher… Ambiance, j’ai cru la perdre la petiote… ça ne me fait plus rire les rapides et sur notre 3ème chute, ma pagaie se coince dans les amas de branches, je me retrouve pris dedans … obligé de la lâcher. Puta.. !! Quelle merde !! Fred est congelée, idem pour moi et on a une pagaie pour deux maintenant. Nico, en mode warrior débarque, remonte la rivière en courant et revient 10 min plus tard en nageant avec ma pagaie. Put… qu’il est bon ce Brenda ! Je l’embrasserai dans ces moments-là ! On décide de blinder ce kayak pour ne pas rester congelés sur place. Les deux Nicos ouvrent la voie et Fred et moi suivons nos maîtres.

Dernier rapide : fin de la darkzone, on est bons pour continuer notre chemin.

65 km avalés en 8h20… y avait du jus comme dirait l’autre…

Transition du 3ème âge à la fin du kayak pour rejoindre l’AT 3 km plus loin

On se réchauffe, on mange et on trace le monster VTT de 220 km !

Ça va être long le truc… On part de nuit et on roule 3 h avant de se poser dans une ferme ouverte. Dodo 1h30 sauf pour moi qui n’arrive pas à dormir sur ce coup-là. Fatal pour la suite…

On repart sur ces longues lignes droites qui traversent une Afrique aride avec quelques traversées de rivières où il fait bon de se tremper et recharger les flasques. Derrière l’équipe, je suis en mode zombie avec des hallu toutes les 5 minutes, j’essaie de me parler mais rien n’ y fait :  je dors les yeux ouverts. On roule en forme de peloton disloqué. Cochon tente de mettre du rythme, ça marche 10 minutes puis on grippe la machine. On avance mais pas vite mais on avance… C’est interminable ce monster VTT : on alterne des petits sommeils flash de 5min qui me font le plus grand bien. 0 choix d’orientation, on traverse des cartes A3 en longueur sans voir de poste alors on profite des paysages grandioses, des vallées, de cette faune qui se cache (où sont les éléphants, les lions etc…?)

Dernière balise dans une église et on descend vers l’arrivée face au vent pour atteindre l’AT.

On y retrouve Gérard et sa femme en bénévoles sur l’AT. On s’enquille un hot dog sud af avec de la viande d’orynx, un régal + des pâtes bolo + du coca bref un festin.

On dort 1h30 comme des bébés et on repart.

Dernier gros trek 65 km.

La nuit se passe bien jusqu’à un poste un peu foireux, on hésite, on revient sur nos pas alors qu’en fait on était bien, 1h30 dans le cornet… pas grave, on avance. Brenda est agacé par ses erreurs mais nous, on ne lui en veut pas, on lui donne toute notre confiance et on avance, c’est le principal. Lever du jour sur la steppe : magique, les photos sont magnifiques. L’instant est irréel pour nous. On va attaquer une sorte de désert sans eau. Je coince un peu sur le coup, j’ai peu d’eau : moins d’un bidon et il fait déjà 40 degrés. Pour la première fois, je me sens en délicatesse. Comment on va traverser ce désert aride sans eau. Heureusement, mes coéquipiers m’épaulent et me rassurent : on trouvera des réservoirs… ouf… je les crois alors j’emboîte leurs pas sans broncher. Dernier gros D+ à prendre en fin de trek pour atteindre le sommet et ce coup-ci, c’est Cochon qui coince un peu. On fait un stop dodo de 15 min pour le refaire. Et on attaque la montée : ça caillasse sévère et on lit mal l’arrivée au sommet : résultat, on se tape un aller-retour pour rien. Dans le dur, ça chauffe un peu mais on se calme vite et une fois la balise du col  avalée, on redescend vers l’AT suivant. La section a été longue et éprouvante moralement et physiquement.

Juste avant l’AT, on prend les deux Nicos avec Fred et on se resserre, on s’enlace, on s’embrasse et on leur apporte notre soutien sans faille sur leurs choix d’itinéraires. A eux de se faire confiance, nous on est là pour eux et pour les rassurer…Fin de l’épisode où le moral est atteint !!! Il reste deux sections bordel !!! On va le faire on le sait.

Pour la première fois, on regarde vraiment le pointage à l’AT et on nous annonce 24ème équipe arrivée. Pas mal alors qu’on a l’impression d’être dans le dur tout le temps…

A l’AT, commence pour moi les pbs de bide, j’ai des crampes d’estomac, les intestins en 8 et le dernier VTT s’annonce chaud patate en orientation et en D+. On dort 1h30 et on repart de nuit pour 124 km.

D’entrée je donne mon sac à Cochon et Brenda me tracte pour que je suive le rythme. On monte fort les pourcentages et pendant 3 / 4 heures on avance en avalant le d+ à mon rythme. J’ai mal au ventre mais on ne s’arrêtera que dans la maison marquée sur la carte où on peut dormir. 4 équipes sont là. On dort 30 min et on repart : le jour va se lever. C’est magique, les jambes reviennent un peu et on avance vers le prochain AT. CP 68 traversée de rivière : tous à poil dans l’eau pour se rafraîchir. On dévale vers l’arrivée avec un vent de face qui nous fait reculer si on ne pédale pas : c’est long mais on touche le but !!!

                AT : passage devant le bénévole pour donner le passeport de pontage. Erreur sur le CP 68 . J’ai poinçonné la lettre N mais c’est une erreur. Je regarde le bénévole abasourdi et lui dit qu’on était bien au poste. Cochon prend le carton de pointage et explique que c’est un R   que j’étais malade quand j’ai poinçonné et que c’est une erreur de ma part. Heureusement, Fred a pris une photo de la rivière et de l’arbre. Moment de tergiversation avec le bénévole et l’arbitre par téléphone. On se prépare à partir sur le dernier trek en attendant la sentence.

Le bénévole revient : pas de pénalité on peut repartir. Ouf !

La nuit va bientôt tomber : encore une heure de jour et il fera nuit noir : c’est le dernier trek de ce raid et on nous annonce dans le top 20. On décide de faire la nuit complète. Les deux premiers postes sont cadeaux puis la nuit tombe et le réseau de chemins se complexifie. Cochon est dans un autre monde et s’endort, on le pousse à avancer, je prends la carte avec Brenda. On trouve le sentier qui nous amène aux pieds des dunes. On stoppe 30 minutes pour que Fred et Cochon dorment. Avec Nico, on est chaud, on les réveille et on part dans le sable. Azimut nickel et paf ! on croise les Japonais sur le retour, on prend la balise et demi-tour dans les chemins. Longue marche pour atteindre le CP 72 : ce coup-ci, c’est moi qui m’endors, Cochon retrouve de la lucidité et on galère pour trouver ce début de sentier. Brenda se lance dans de l’eau jusqu’à la taille, un des Jap revient en furie, il rassemble son équipe et file de l’endroit. C’est le bon chemin, reste à la trouver : Nico la choppe : puta…c’est bon ça, de nuit c’était chaud patate. Cochon a retrouvé toute sa lucidité et l’équipe est en ordre de marche. Longue section dans un chemin à travers la forêt pour atteindre le deuxième niveau de dunes. Cochon comprend la carte en éteignant sa lumière et voit parfaitement la végétation avec la pleine lune. Crevette nous trouve le point de passage et on dévale les dunes avec un large sourire et le sentiment que plus rien ne peut nous arriver. On masteurise ce dernier trek malgré la fatigue. On file vers la plage et les 3 derniers postes sont les 3 postes que l’on connaît car ils font partie de notre premier footing le jour de notre arrivée. Un long coastering  de 7 bornes pour atteindre le phare puis l’arrivée.

On marche, la nuit est encore là et on commence à réaliser ce que l’on est en train de faire. Pour la première fois, on évoque l’arrivée : tous les 4.

Dernier poste, le phare puis la plage de sable. Le jour se lève tout doucement. Un petit son de trompette perce le bruit des vagues. Romu est là avec Béa.

A 400 m de la ligne, Fred nous rassemble et nous annonce que c’est la fin pour elle, que c’est terminé les longs périples à travers le monde. C’était son dernier…

Je réalise alors à ce moment tout ce que l’on a vécu ensemble avec Seb, JuJu, les Nicos. 10 ans d’adventure race tous les 2 : des moments hors du temps.

Je pleure, les larmes coulent : Fred c’est The coéquipère, celle qui me connaît par cœur.

Je l’enlace, la serre fort, les deux Nicos me soutiennent. On s’aime !

La ligne arrive. Les copains sont là. Les larmes ont séché mais elles vont revenir quelques heures plus tard, quelques jours plus tard.

Au final, c’est une 16ème place, juste fabuleux pour notre équipe. Pour sûr, notre meilleur résultat avec une telle start list au début mais pourtant, à aucun moment, on a eu l’impression de faire la course contre les autres, juste une course pour nous même, contre ce parcours exigeant qui a meurtri nos corps, nos pieds mais n’a pas atteint notre tête. On s’est battus avec nos armes : notre mental pour affronter le manque de sommeil et toujours avancer coûte que coûte en se faisant confiance.

Merci à tous pour votre soutien, amis, parents, familles, enfants, partenaires : sans vous cela n’aurait pas été possible une fois de plus…

On réalise nos rêves grâce à votre patience, vos soutiens, vos sourires.

Brenda et Cochon vous pouvez être fiers de vous, d’avoir su répondre présents sur ce raid, d’avoir orienté propre sans grosse erreur, avec lucidité pour nous trouver le bon chemin.

Fred, que dire, que tu vas me manquer, que tu me manques déjà, que je suis juste heureux d’avoir partagé tant de joies à tes côtés. Il y a 10 ans quand je t’ai proposé de revenir sur le circuit c’était pour vivre tout ça. Bravo championne : je t’aime partner !!

Fab, juste merci de m’avoir poussé à y aller, d’avoir cru en moi, d’avoir insisté pour que je dise oui. Sans toi, c’est impossible… Merci. Love

Coupe du monde en Croatie

Coupe du monde en Croatie

Nous voilà partis pour une coupe du monde de raid en Croatie avec Valmoraid 1 . L’équipe est composée de Fred alias la crevette gelée, Nico alias cochon, Nico alias Nico (mais peut être que la prochaine fois je l’appellerai Brenda) et moi.

Les tergiversations de l’hiver sur le calendrier mondial ont abouti à la Croatie en mai et les championnats du monde en octobre (sans moi sur ce coup là par contre…)

La Croatie c’est bien, c’est chaud , c’est même caliente : tu peux dormir dehors en short t shirt sans prendre froid.

Bon ça c’était avant le briefing d’Igor le maître du raid là bas : grosso modo le raid va être très dur car les conditions atmosphériques sont exécrables pendant au moins 36 h et les pluies diluviennes qui s’abattent sur la région force l’orga à revoir la déroulante du raid : le kayak 1 est annulé…On comprendra le lundi matin quand on voit la rivière démontée charriant des troncs….

Question prépa de ce raid : chacun a géré de ce côté, en même temps quand tu habites à 3 km de la frontière belge pour les deux Nico et que nous avec Fred on vit dans le Sud Ouest c’est pas simple de se retrouver à 4. On a quand même fait une sortie « montagnas cassage de guiboles » 1 mois avant avec la crevette et les jambes répondent pas mal…Par contre question vélo c’est pas du tout la forme pour moi et je sais que je vais charger au niveau du c.. et des jambes.

Les deux autres loustics ont semble t il fait une prépa correcte après l’opération de cochon et un hiver hyper doux dans le Chnord. La crevette elle sera prête comme si elle avait 25 ans sauf qu’elle en a maintenant presque le double….

Question objectif : Full course of course et jouer un top 10 mais avec le plateau annoncé c’est loin d’être gagné (le top 1,2 5 et 9 au ranking mondial sont in the place). Par contre on est raccord sur la stratégie d’avant course : dès le top départ on se place, on résiste et on prouve qu’on existe !!!

Les conditions sont telles que partir vite nous semble la bonne option jusqu’au début du chaos atmosphérique.

Nous voilà donc lundi matin 8 h sortis du bus pour un départ à 8h. What the fu.. le départ est retardé d’une heure car le trek 1 longe la rivière qui est en crue. 2ème remarque d’Igor : sur chaque AT il y aura des infos précises sur les changements de course, à voir donc heure par heure.

Cela nous conforte donc dans notre principe technico-tactique de la Dech : on part fort, non on part très fort.

Lundi 9h : début du chantier.

Trek 1 29 km qui en fait 22 : The place où tu joues avec les grands

Top à la vachette c’est parti mon kiki nous voilà enfin libérés sous un soleil sympa en short t shirt pendant encore une dizaine d’heures avant l’apocalypse. Balise 1 tient y a les suédois de Safat, les deux équipes estoniennes les copains de 400 Team et qui Valmoquoi ? euh Valmoraid One (please on est sur une épreuve internationale svp). Derrière personne : pas de polonais ni tchèque ni Suisse. On court donc pendant une bonne heure et on enchaîne les balises avec les cadors de la discipline. Seb de 400 Team annonce même dans le peloton que « Valmo est à l’attaque ». On sourit, on est juste heureux de ce départ qui se déroule comme on l’avait prévu. Balise 4 ça accélère un peu devant, j’ai les jambes pour aider Cochon qui grince un peu sur la route quand le tempo s’accélère. On décroche légèrement pour arriver à l’AT en 5ème position. 400 Team a fait une transition éclair et repart déjà pendant que les suédois et les estoniens finissent de monter les VTT. A nous de jouer. On est au clair sur nos transitions et celle-là on sait qu’elle doit aller très vite. 10 min plus tard on est sur nos montures.

VTT 1 : 88 km La mise en jambe

On est dans notre bulle : on essaie de rouler sur un bon tempo sans faire d’erreurs. Les chemins sont remplis de flotte et on est très vite bien dégueu. Les polonais nous doubleront 4 fois sur cette section et nous on gère bien. Cochon me tracte quand il sent que j’ai un coup de mou. Dernière balise de ce VTT on fait une micro boulette et en revenant sur la route on croise 400 Team. Petit salut aux copains et rapide calcul : on est à 10 heures de course et on est toujours à 15/20 min de 400 Team. On se dit que le scénario déroule parfaitement pour l’instant. Pointage de la dernière balise et on monte à l’AT avec une belle patate à grimper. Et Paf faut toujours qu’un gravillon vienne perturber cette machine parfaitement huilée et affutée comme une lame qu’est Valmoraid !! On se trompe de piste en faisant un 90 ° et on dévale la piste qui colle avec l’arrivée sur l’AT. Résultat entre 30 et 40 min dans la face pour retrouver le bon chemin et enfin rejoindre l’AT. On est 9/10 à ce moment là. Pas de gravité c’est juste une petite boulette d’1/2 h. En se préparant pour le trek Via, l’orga nous propose 2 pizzas qu’on dévore avec frénésie.

Trek 2 / VIA : 17 km : début de l’apocalypse

On part sur un bon rythme car on veut atteindre la via de jour et sans pluie encore mais les nuages arrivent vite. Chose faite quand on sort vers 21h de la Via qui était bien sympa pour partir sur le trek en balcon. 21h02 là haut le robinet s’ouvre à fond !!!! on sort la gore tex et le poncho.

On les enlèvera 36 h plus tard. Le poncho est ton meilleur ami dans ces moments : tu lui parles, tu le supplies de ne pas se déchirer à chaque ronce traversée. La nuit est tombée et des trombes d’eau s’abattent sur nous. Les balises s’enchaînent bien. Cochon rentre dans un sommeil profond donc je le remplace à l’orientation en le mettant à la laisse pour qu’il dorme debout ! Nico lui est imperturbable dans sa carte et la crevette se met dans sa bulle. On arrive à l’AT et on décide de poser 20 min de sommeil au coin du feu avant de repartir.

VTT 2 63 Km : Sommeil quand tu me tiens

Peu d’infos sur cette section à dire : il a plu, on a porté les VTT dans de la boue, des chemins transformés en ruisseaux et j’ai erré lamentablement derrière mon équipe en les suppliant de dormir. En gros ça donne ça :

Julien : « revedormirch » dans le dialecte raideur c’est « je veux dormir » c’est pas du roumain.

Les 3 autres se regardent : « qu’est ce qu’il dit Ju ? » « Sais pas je comprends pas on dirait qu’il parle avec des krysprolls plein la bouche » « ah oui il doit vouloir dormir mais il nous a interdit de nous arrêter mm s’il nous le demandait donc on continue » « de toute façon on dort pas sous la pluie ».

Ce moment dure 1h30, j’opte pour d’autres stratégies afin d’éviter de me mettre sur le sol et dormir. Je me laisse décrocher d’une dizaine de mètres puis je tape des gros sprints pour revenir sur l’équipe. Ça marche, je sens que l’attention est en train de revenir. L’équipe elle continue de m’encourager pour qu’on avance. C’est ça une équipe en fait : on ne s’écoute pas soi même mais on écoute les autres. Enfin après une dernière attaque de Pierre Rolland où je montre à mes coéquipiers que je suis pleinement réveillé on se dirige vers l’AT où le jour est là. Fred n’a plus de plaquettes de frein donc on va gérer

Trek 3 17 km : Les cascades, les torrents les passages de gués

On a mangé chaud à l’AT avec nos gentils bénévoles franco belge qui nous réchauffent le cœur et on part pour ce trek. Quelques coupes sympas, un passage de gué un peu rock and roll mais toute l’équipe est en forme et on avance toujours sur un bon tempo en 10 ème position. A ce moment du raid le classement importe peu, il faut sortir des sections, avancer et attendre la fin du déluge. On arrive vers 18h30 à l’AT et on décide de poser 1h30 car Fred a besoin d’un vrai dodo. On fait sécher nos fringues sur les radiateurs, on mange et avec Cochon on attend que nos deux équipiers se réveillent. On est en mode adventure maintenant et on sait qu’on aura besoin que de 30 min par nuit pour finir !

VTT 3 31 km : Qui veut de la crevette gelée ? Elle est fraîche de ce matin !!!

Ce vtt est censé être rapide mais de nuit dans la pluie qui redouble et avec le froid, il devient notre chemin de croix. Nico prend le VTT de Fred sans plaquette dans les descentes et gère à la perfection. Dans une longue descente, le froid nous transit et Fred nous fait une Hypothermie ++.

On s’arrête chez quelqu’un, il est 23 h il y a de la lumière mais personne ne veut nous ouvrir. On réessaie quelques maisons plus loin et là enfin un mec à moitié à poil nous ouvre. On explique la situation, il accepte qu’on se mette dans son vestibule devant chez lui. Je déshabille Fred, lui file mes fringues sèchent que j’ai en secours dans mon sac et on l’entoure avec toute la chaleur qu’on peut lui donner. Il faut que l’orage passe sinon la crevette deviendra bleue et ce sera la fin de la partie. Quelques dizaines de minutes plus tard elle rosit !! On remercie gentiment le gars qui pendant ce temps là avait rangé sa maison c’était fait tout beau pensant peut être qu’on allait lui laisser notre meuf…

On finit le VTT tranquille pour réchauffer Fred qui est passée pas loin de la cata.

Trek 4 27 km : le début du mieux au milieu des nounours

A l’AT Fred a pris son temps on a rechargé les batteries, dormi 20 min et on repart sur ce trek en Slovénie de 27 km au milieu des ours. On marche fort et en partant j’avais maté qu’on était à 4h30 des Italiens de Nirvana et à 8 h des Ricains de Garmin(affaire à suivre) La pluie s’arrête un peu et on grimpe sur les crêtes pour admirer la mer de nuage. Ça glisse mais il ne pleut plus pratiquement. Le trek est réalisé sur un bon tempo sans aucune erreur d’orientation et tout le monde a la patate. Juste avant l’AT on croise un super gentil slovène qui nous impose de tremper nos lèvres dans un verre de Rakja. Il nous sort un livre avec les photos du mont Blanc qu’il a gravi deux fois. Une rencontre improbable donc on s’exécute. Le bordel me déchausse les dents tellement c’est fort (le raid c’est magique pour ça !!) !!! On retrouve Franck et Dany à l’AT suivant qui ont attendu les copains de 400 Team la veille et nous ce matin. Ça fait un bien fou de les voir et en discutant avec eux on comprend que les équipes devant ont comme nous bien chargé mais qu’on a l’air vraiment en forme par rapport à certaines. On a repris 1h30 aux macaronis.

VTT 5 95 km : le juge de paix

On s’engage sur cette section en début d’aprem et on sait qu’on va y passer la nuit. Si tout va bien ce sera notre dernière nuit dehors donc on est motivé. La pluie s’est enfin arrêtée définitivement. Le début du VTT est terrible, des rampes à 25 % impossible à grimper : on pousse on tracte. Cochon m’aide. On joue avec le photographe de la course qui nous suit dans toute la montée et on atteint enfin la piste où nous attend un gros portage d’un km. Changement de stratégie les gars ont une autre option à nous proposer avec Fred. Il y a une piste mais ça rajoute une quinzaine de km à ce qui est prévu. On opte pour un mixte entre un peu de piste et un peu de coupe. Ça part bien mais ça tourne vinaigre très vite donc on coupe à travers le chachis croate pour rejoindre la grande piste interminable (mais qui était le choix du traceur) 30 min dans la face mais c’est pas grave. Il faut atteindre le point 1315 avant enfin de redescendre. J’aide Fred et vers 20h45 on bascule : enfin on sort de cette carte ultra longue. On enchaîne une descente de plusieurs kms sans freiner. La réparation express de Cochon et Nico sur le VTT de Fred semble tenir. C’est euphorisant les km défilent les balises s’enchaînent. On arrive au shelter (abri) pour la pointer la balise et on décide de s’y poser 45 min pour dormir au sec avec des couvertures trouvées à l’intérieur : royal !!!On repart et on finit ce VTT vers 4 h du mat avec un sommeil flash de 4’ (enculé de cochon qui nous gratte des minutes mais j’aurai fait la même si ma montre n’avait pas rendu l’âme en début de raid).

Gérard de l’orga nous indique que les italiens dorment à l’AT. Nos regards de snipers avec Cochon se croisent : on s’est compris. On indique aux bénévoles qu’on part dormir une heure mais avant on dit à Fred et Nico de préparer leurs sacs pour enquiller dès le réveil. On remplit les bidons de nos compères et on part tout doucement se coucher à côté des italiens sans faire de bruit.

Bip bip une plus tard ça sonne et nos italiens sont là complètement perdus à ne pas comprendre pourquoi le french team est là. Ils n’ont pas entendu leur réveil et ont posé 3h30 de sommeil. Ils sont à la ramasse dans l’AT. Nous on se lève on enfile les chaussures et on part en courant de l’AT.

Trek 5 : 35 km le début du raid commence : Fight !

Il est 6 h quand on part. On sait que les italiens ne nous lâcheront pas donc on donne tout pendant encore une journée que l’on décide de faire à bloc. Plus de pause pipi, talc, eau etc…maintenant tu veux pisser : tu pisses et tu nous rejoins en courant, tu veux enlever ta gore tex, tu donnes ton sac à quelqu’un et tu marches. On décide de courir en descente. On est en fait revenu à lundi matin 9h Igor donne le départ !!! On lâche rien sur ce trek en plein cagnard (enfin du soleil) Les italiens derrière font pareil : quand on pense les avoir largués un peu on les revoit à moins de 15 min en mode chasse aux frenchis.

Nico a envie de dormir après le village de Buzet où on a escaladé les remparts pour aller plus vite à la balise après notre boulette d’orientation. Je le mets à la laisse et il dort sur la longue portion le long de la rivière. On rentre dans le canyon magnifique pour en ressortir et aller chercher une balise « under the bridge » où une charmante croate a décidé de poser en maillot brésilien juste à côté du poste. Gros moment de fou rire avec l’équipe : peut-être que les italiens feront une pause à cette balise. Que dalle, ils donnent tout pour nous croquer. On s’encourage, je relance le tempo sur chaque moment un peu plus lent. Dernière patate à monter avant de rejoindre l’AT pour la dernière transition vélo. J’accroche Nico et on répète ce que chacun doit faire pour repartir de suite.

VTT 6 44 km : posage de cerveaux

Le referee est là à l’AT : il nous observe : silence dans l’équipe, nos VTT sont prêts, cuissards mis, bidons remplis et on repart au moment où les italiens arrivent. On les croise ils nous applaudissent. Un petit « Ciao » de notre part et on fonce dans la descente

Balise 1 du VTT la seule dont je me souviens car Nico et Cochon n’était pas d’accord sur le mode d’attaque mais on la trouve. Ensuite on monte 400 de D+ sur une route au milieu des oliviers pour atteindre un sommet, Cochon m’aide, et faire ensuite l’enchaînement des 12 autres balises sur le plateau. J’ai tout donné sur le trek et je suis en mode robot j’appuie derrière le cul de Fred qui suit Cochon à la trace. Nico est derrière et surveille ce beau monde. Cochon nous fait un festival et on tanque cette section en 3h 40 (juste incroyable) On sait que les italiens ne pourront pas nous reprendre car on a roulé comme des brutes sans erreurs sur cette section.

Kayak 1 15 km : papotage et pagayage

A l’AT on voit une équipe croate qui embarque, pas de pb ç’est des short course car devant c’est des Ricains de Garmin en 8ème position….

On s’équipe et on embarque tranquillement 20 min après. J’ai l’honneur de barrer le kayak pendant que Fred fait moteur devant. Madame est trop sympa !!! Bon en même temps le kayak est sur un canal (merci la confiance Fred !!!) et on finit sur la mer pour atteindre la ligne d’arrivée à 19h30. ;

Nous attendent les copains de 400 Team avec Jino à la trompette, c’est juste magique. On franchit la ligne en 9ème position. Embrassades, des larmes dans les yeux on se serre très fort. On s’aime. On l’a fait. Après 82 h de batailles contre les éléments on termine cette coupe du monde en Croatie.

Photos resto avec l’équipe, des bières pour fêter cela on est juste heureux. Heureux de l’avoir fait et d’y avoir cru jusqu’au bout sans jamais rien lâcher. C’est la force des équipes de raid : 4 éléments qui font 1.

Merci à Igor pour son tracé qui devait être magnifique en terme de paysages, on reviendra c’est sûr.

Merci à mes 3 coéquipiers que j’aime tant : Fred pour sa jeunesse (tu vas courir jusqu’à 70 piges toi !!) Nico pour son assurance sur tous les points (carto méca, grimpe) et Cochon pour son fighting spirit où quand nos regards se croisent on sait ce que chacun a à faire.

Je kiff cette team !!!

Merci bien sûr à mes jeunes de l’école de raid qui nous poussent toujours à nous réinventer, à leur trouver des idées, qui font qu’on s’entraîne peut-être moins pour nous mais plus pour eux. J’ai pensé à vous dans chaque moment dur et je me disais que l’on ne pouvait pas lâcher !!! Merci pour vos messages et vos photos que j’ai transporté avec moi durant toute cette aventure.

Merci à toi Fab sans qui tout cela ne pourrait pas se réaliser…..

Merci à Caro et Séverine pour les messages et le soutien

Ps : Garmin est en fait une équipe croate et est arrivée 20 min avant nous….

10ème édition de la Nuit du Prince Noir 2022

10ème édition de la Nuit du Prince Noir 2022

Samedi 8 octobre 2022 s’est tenue la 10ème nuit du Prince Noir. Comme chaque année, les bénévoles du village, les amis, la famille et les Princes Noirs ont répondu présents pour préparer la course et encadrer les coureurs. Pour cette décima, nous avons réservé quelques surprises aux coureurs : une animation Labyrinthe Orientation dans la cour du château encadrée par les Petits Princes Noirs, un parcours rallongé de quelques kilomètres (21km au total) et une arrivée en hauteur. En effet, pour cette édition Thierry Lurthon a proposé au coureur de passer par la terrasse du château avant de finir la course, un ultime effort avec quelques marches à monter pour les coureurs mais quelle récompense à l’arrivée !

Vous avez été plus de 90 jeunes de 5 à 10 ans à prendre le départ des courses enfants. Nous tenons à remercier l’école de Camarsac Croignon ainsi que les parents d’élèves qui ont assuré le ravitaillement d’après course.

Vous avez été plus de 100 participants au Labyrinthe Orientation.  Merci aux jeunes d’avoir organisés et encadrés cette animation.

Enfin, vous avez été près de 400 coureurs à participer à la NPN #10ème édition ! Bravo pour vos efforts et merci de votre fidélité. Vos sourires et vos compliments nous donnent beaucoup d’énergie pour poursuivre cette aventure.

Merci encore à Solenge et Thierry Lurthon, merci aux bénévoles, à nos partenaires, merci aux municipalités (Camarsac, Loupe, Le Pout, Cursan et Croignon), aux propriétaires qui nous permettent de passer sur des chemins privés. 

L’aventure continue !!

Championnat de France de raid

Championnat de France de raid

Un an sans mettre de dossard en raid, c’est long : mais alors quel plaisir quand tu regoûtes aux joies du matossage, du froid dans la combi et surtout quand t’es avec tes deux potes : Céd et Cris. On est parti visiter la Lozère sauvage et l’Ardèche aride.

Le briefing du vendredi soir est clair : faut profiter du moment, jouer avec les barrières horaires et s’enquiller deux grosses sections la 1 et la 5. Le menu du milieu est plus digeste 2/3/4 alternance vtt suivi, CO, Vtt O.

Il faut faire les rotations alors section 1 Trek packraft 16.5 classe 3/4 sur 6 bornes. Bilan de la négo c’est Cédric et Christophe qui s’y colle (ils avaient trop envie de mouiller la combi dans l’Allier). J’attends donc pour rentrer ensuite sur le VTT suivi.

Mes deux compères partent aux alentours de la 25ème place après le prologue CO du matin (qui compte pour du beurre puisqu’on a effacé les doigts en fin de section). Je déménage le camion à l’arrivée de la section et je retrouve tous les number Three qui sont dispensés de la section. Ca papote avec les copains du raid en attendant nos équipiers. Il fait pas super beau ni super froid. Les premières équipes arrivent et j’attends tranquillou : Ced et Cris arrivent vers la 30ème place. Transition rapide pour nous et on part avec Cris sur le suivi.

Je le dispense de l’orientation et on file à vive allure. On reprend quelques équipes, le tempo est correct. Cris tourne les jambes. La section fait 27 bornes et 700 D+. On ne se trompe pas une seule fois mais je sens bien que Christophe a bien chargé à cause du packraft. Le portage du sac pagaies-combi l’ a un peu entamé. On gère donc ce VTT et on file vers la CO. Ced nous attend pour enchaîner à 3 cette CO sur une joli carte IOF.

Changement de stratégie chez les princes noirs : Cris devait repartir avec moi sur la VTT O IGN de 22 km mais il préfère laisser le guidon à Cedric. Pas le temps de chercher le bike du Ced, il prend celui de Cris moyennant quelques coups de clefs pour régler la selle. Brouillard épais en haut de la balise 1 du VTT : multiples réseaux de chemins, du zef, et une petite pluie fine nous caresse le visage…. ambiance : on essaie de jouer alors on prend encore toutes les balises de ce VTT mais le timing commence à être serré…Tic Tac… l’horloge tourne.

Pour finir cette derrière journée, il y a le 2ème gros morceau la section : un Trek canyon trek nage trek rappel trek : en gros du bon gros trek où on va se mouiller le c… et après un gros rappel en plein zef bien mouillé histoire de grelotter en haut de la falaise : le tout de nuit pour les 3/4 de la section…temps estimé pour les premiers 5h autant te dire qu’on sait déjà avec Cédric qu’on va pouvoir discuter des entraînements de l’école de raid pour l’année : » Je les amènerai bien faire du canyon, moi ! ». On part à 17h chaud comme des baraques à frites. Camel rempli à toque de boisson énergétique de « je sais pas ce qu’il y met dedans Cédric mais ça se boit son truc!! », un paquet de cahouètes et une poche de saucisson : le tour est joué. J’ai caché un céréale bio dans mon sac et lui aussi… Chut!! Le matos de corde, la combi à transporter et hop, nous voilà partis.

On sait que ça va être chaud : barrage horaire entrée du canyon 18h . On laisse balise 1/2/3 du trek pour filer au canyon, on arrive à 17h50. Equipement express : « Putain j’ai grossi où c’est la combi qu’a rétrécie » C’est parti pour la section Bernard Lhermitte dans le caleçon. Ils avaient annoncé eau froide . En Lozère, ça veut dire « fais gaffe poulet, tu peux ressortir avec les lèvres bleues du bordel ou pas ressortir du tout…. » Premier bain : « bon ok, elle est froide mais faut pas exagérer non plus « .

On se fait doubler par pas mal d’équipes plus rapide que nous dans le canyon. Notre sac étanche n’est pas notre meilleur allié. On sort du canyon à 18h50 et le barrage horaire est juste après à la balise 7 : la nage. On arrive avec quelques minutes de retard : pas de nage pour nous, pas de rappel (on s’en fout juste avant on a pris une coupe avec Ced pour redescendre à la route : c’était comme un rappel mais sans corde…no coment!)

On se change et l’orga nous rapatrie en bas du rappel et on reprend le trek jusqu’au bivouac . Une belle patate à grimper et ensuite une belle orientation dans le chachis ardéchois (et oui, on est arrivé en Ardèche!) . Fin de section 21h45 : 4h45 dans le truc 22 km et des bananes mais surtout un énorme kiff d’avoir partagé ce moment avec Cédric: on s’est entendu à merveille et ça ressemblait un peu à une mini section ARWS. Trop bon.

On retrouve Cris qui a monté la tente et qui est prêt à en découdre le lendemain. Tant mieux Coco parce que c’est toi qui t’enquille la journée complète !!!!

Réveil 4h30 : ah oui, on a dormi dans la Camp 2 places à 3 : les gars me croyaient pas qu’au RIF on avait dormi à 4 dedans . Nez à nez avec Cédric, au milieu entouré de ses deux séniors : le master domine la tente…

Départ 5h30 pour un trek de 16km et 700 D+ : Cédric et Cris sont partis. Je descends le camion à l’AT suivant. Re-papotage avec les numéros 3 comme la veille. Au bout d’1h40, les premiers arrivent : ouch ! ça envoie sévère devant pour aller chercher le maillot !

Ced et Cris arrivent 1 h après : on est loin mais c’est pas grave on va mettre l’option « écervelés » en route. On part avec Cris sur un VTT road Book de 22 km profil descendant. 1 carte 2 bonhommes : Cris, t’es prêt ? C’est parti…

1 km après le départ : 1 équipe en vrac, 2 km 1 autre…. et ça, pendant presque toute la descente. Ils ont annoncé 1h30 pour les premiers et 2h30 pour les plus lents. 0 temps mort : à bloc dans les pierriers : de temps en temps, un petit coup d’œil derrière pour voir si mon Christophe est toujours là : no problem ! J’ai même pas pu voir son petit soleil tellement il est remonté vite sur le vélo…on a rattrapé une quinzaine d’équipes : beaucoup de casse matos chez certains ou des erreurs d’orientation. Nous, tout passe nickel. On s’éclate.

Arrivés au parc VTT : « Cédric allo? T’es où? »…il avait calé 2h pour la section, on a mis 1h20… autant vous dire que rien n’est prêt pour repartir tous les 3 finir ce raid….Pas grave ! Isa et Franky nous aide : on déballe tout du camion, on fout Combi, baudar, packraft, pagaies, gilets dans les sacs, on monte sur les vélos et on descend 2 km plus bas pour poser les VTT et partir sur le trek via corda de 6 km . Il est 10h30 et le barrage horaire est à 12h30 à la fin du packraft. On a deux heure tout pile pour faire 6 bornes de trek via et 6 bornes de packraft avec tout le matos. « Ca passera pas » Début de la via . « je te dis ça passera pas, ça bouchonne, regarde l’équipe devant ils tétanisent sur la via, c’est mort, ça passera pas !!! »

Bon, on profite du cadre: « put… c’est quand même magique le coin » « tu te rends compte si on avait ça à côté pour les petits »… Discussions entre deux coachs sur un relais de la via. Fin de la via : c’est parti pour le trek il reste 4 bornes à faire. Fin de la discussion entre les deux coachs. Le sac étanche sur le dos, je commence à visser parce que se faire shunter deux fois en deux jours : les mômes de l’école de raid vont chambrer…Le trek est magique en balcon sur la rivière : on court dès qu’on peut et surtout sur la fin.

On s’équipe vite : gonflage, combi à mettre, gilets et pagaies à monter, c’est parti pour la navigation…..Ca glisse tout seul…Cédric en kayak mono place devant Cris et moi sur le packraft. Rho… le pont d’arrivée est déjà là : 12h27 : fin de la récréation, on a le droit à la deuxième mi-temps…On passe ce barrage horaire pour faire la VTT O magnifique sur une carte IOF de toute beauté. On enchaîne bien les postes : on retrouve plein d’équipes de potes. Je suis bêtement des oranges sur la 8. Ils se trompent. Les oranges ne se trompent jamais pourtant, c’est Isa qui me l’a dit!!! Le Stivos me doit une bière sur cette balise et toi, Rannou t’es dans ta carte depuis deux jours et là, tu fais tout ce que tu veux pas que tes jeunes fassent !!! Pas grave, on la zappe et on finit la section heureux d’en terminer. On clôturera le WE avec une dernière CO dans un cadre magnifique pour rallier l’arrivée.

Une bière, un énorme repas, un rangement de camion express et c’est parti pour la suite du raid : 7 h de route pour rentrer en Gironde.

38ème au final, anecdotique. Surtout le seul WE de l’année en mode dossard avec deux acolytes au top. Merci les gars pour ce we magique!!!

Le we prochain on retrouve nos jeunes qui nous mettent des étoiles dans les yeux…Coaches are not dead!!!

Championnat de France Raid jeunes

Voilà le Cr de Lola une championne ….

On est vendredi 01 juillet, fin des épreuves du brevet, je saute dans la voiture de Cédric avec les
trois zigotos (Bastien, Ewen et Corentin le naufrageur) à l’arrière, direction Orléans pour y
retrouver le reste de l’équipe Prince Noir qui participe au Championnat de France de Raid Jeune.
Après une nuit de folie avec Camille, Marjorie, Justine et une clandestine Romane, on part pour
Compiègne la musique à fond dans la voiture. On installe le campement et on attend le début du
Raid.
Samedi 2 juillet à 20h06, départ du prologue des championnats de France de Raid à Compiègne
avec mon super coéquipier, Emile alias Milou mais on ne m’appelle pas Tintin. Déjà, on part avec
15min de retard alors que les premières équipes juniors sont parties à 18h. Ils ont tous déjà fini et
sont déjà douchés pendant qu’on s’échauffe et qu’on se prépare pour le prologue avec la deuxième
équipe minimes mixtes du club, celle de Justine et Antonin.

On commence avec 1,8 km de R&B, Émile commence à courir pendant que je prends le VTT qui se
trouve juste devant la sortie du parc VTT (bien joué Milou pour avoir trouver cette place stratégique
tu t’es bien battu (-; ) donc on commence avec un bon rythme jusqu’au premier canoë où on double
la plupart des équipes devant nous et même des équipes masculines ! Sur cette partie on a bien
carburé et Émile a bien manœuvré (on pense très fort aux pêcheurs qui à cause de nous n’ont attrapé
aucun poisson et qui voulaient savoir qui nous avait forcé à faire ça pour appeler les services
sociaux). On sort du kayak en tête et on part encore sur un R&B un peu plus long de 2,4 km où les
changements sont fluides et le rythme soutenu puis on arrive au parc à vélo pour enchaîner sur les
fameux 40 m de natation ! Je ne redoutais pas forcément cette épreuve car je nage plutôt bien mais
je venais de courir et dès que je suis rentrée dans l’eau tout mon équipement s’est alourdi … et là,
ça a été dur, je ne le cache pas mais ne voulant pas perdre de temps je me suis mise directement sur
le dos pour pourvoir mieux avancer et respirer (je me rappellerais toujours de la tête de Milou à ce
moment là, il était tout épuisé et il n’arrivait pas trop à nager. De mon point de vue, c’était très
drôle !). Après on sort de l’eau, je prends la carte et c’est parti pour une CO niveau bleu/vert je
pense. J’oublie vite la natation et rentre dans la carte (à ne pas prendre au sens propre (-; ), on
enchaîne les postes très facilement avec une jolie petite côte qu’on monte en trottinant entre la 6eme
et 7eme balise de notre parcours. Émile est douteux de notre parcours, il pense que j’ai oublié une
balise alors je le rassure en lui montrant vite fait la carte mais après réflexion je pense quand même
qu’il a bien fait de vérifier derrière moi car on ne sait jamais mais c’est pour ça que je trouve
dommage qu’il n’y ai pas eu une carte chacun pour vérifier. Bon, après on finit la CO avec un petit
trail où on donne tout, Émile commence à me pousser dans le dos mais il a très vite arrêté vu que
j’étais en forme.

On est les premiers minimes mixtes à arriver, on a mis 51’52, on est plutôt fier de nous. On a fait un
prologue sans erreur c’est parfait mais on attend les résultats pour savoir en quelle position on part
pour le lendemain. On rentre à la base de course pour enfin se doucher mais l’inconvénient d’être
partis dans les derniers … C’est qu’on doit prendre une douche froide ! C’est un peu plus dur d’en
prendre une que d’habitude quand l’eau de la douche est plus froide que celle de la rivière qu’on a
traversé. (T_T) Je dors super bien avec Justine dans la tente et c’est parti pour la deuxième journée
du Raid, la plus importante. Je commence à stresser un peu mais j’ai pas le temps de m’en
préoccuper, on part directement au magnifique château de Pierrefonds pour le départ. L’organisation
du parc VTT n’est pas folle, du coup on attend et j’ai très froid mais l’ambiance des PN me le fait
oublier. 🙂
Quand on est au départ dans la cour du château tout le monde se rassemble pour le briefing, tout le
monde est remonté à bloc … en tout cas moi je le suis. Je sens que je vais tout donner et je sais que
Milou aussi donc c’est parti pour la grosse partie de ce premier Raid France pour moi ! On
commence par un trail qui était censé être balisé avec une carte mais on ne voyait rien sur la carte
donc tant pis on prend à peu près le même chemin que celui de la marche d’approche. On double
deux trois équipes masculines devant nous mais qui vont en grande partie nous rattraper sur le VTT
balisé avec carte de 7 km, on commence par rouler sur du plat mais une montée s’offre très vite à
nous ce qui ne me fait pas très plaisir vu mon niveau en VTT. Émile part devant et tiens les autres
équipes pendant que je galère derrière alors que c’est que le début du raid. Je me dis à ce moment
que ça va être dur vu comment je douille sur une petite côte… Arrivés en haut Milou me met
directement le système de tractage et c’est reparti pour coller les autres équipes devant mais le
problème c’est qu’il n’y a que des tarés du guidon comparé à moi qui n’avance pas ! Mais bon, on
ne désespère pas !!!

On arrive à la CO vue satellite et on prend nos cartes. Je commence à faire l’itinéraire, on part en
concurrence avec plusieurs équipes masculines, on se tire la bourre et arrivés à la première balise on
voit un magnifique combi Volkswagen marron, du coup j’ai pensé à mon papa qui en a aussi un et
ça m’a reboostée pour la suite de la course. On fait aucune erreur, on croise l’équipe n°6, celle de
Allan et Yann et à notre 4eme balise on part juste un peu loin mais on se remet très vite dans la
course. (ndlr on se demande bien pourquoi une telle étourderie …)
Ensuite viens le VTT’O qui commence avec une belle côte. On reste avec les équipes de Raid’Alp
qui sont beaucoup trop fortes en VTT. Ils roulent à une vitesse, je trouve ça hallucinant ! Vraiment
pendant tout le Raid je me suis rendue compte à quel point il était nécessaire pour moi de progresser
en VTT, je compte vraiment m’entraîner le plus possible pour réduire cette écart ! Pendant ces 7km
il y a eu pas mal de montées et de descentes avec 120 de D+ d’après les indications du Road Book
mais il y a eu aussi une belle partie de plat et même sur le plat, Milou m’a tractée, c’est vraiment un
Warrior.
On arrive sur le tir à l’arc … J’en ai mis une c’est déjà pas mal … Milou fait un tir royal, il les met
toutes. Il a fallu qu’on m’explique avant que je comprenne parce que j’étais un peu fatiguée et le
temps que ça monte au cerveau … il a fallu deux flèches … je sais que c’est pas grandiose mais j’ai
fais comme j’ai pu et on a pas fait de tour de pénalité youpiiii !!! Ce qui nous donne juste un peu
d’avance sur les autres, on sort du parc à vélo et là l’équipe juste devant nous casse la chaîne d’un
de leur VTT, j’avais de la peine pour eux mais on ne s’arrête pas après tout on joue le titre. Ce VTT
n’était pas super, je crois qu’on a pas trop avancé mais je crois aussi que j’étais bien crevée vu que
j’en ai aucun souvenir…

La CO tyrolienne s’est plutôt bien passée, Émile qui commence à fatiguer mange un morceau mais
moi ça va, je suis concentrée sur mon orientation, je mange quand même deux saucissons ( c’est la
base le sauciflard). On part et pour aller à la 2eme balise dans une descente je me rétame par terre,
c’était hilarant, je me suis couchée sur le sol pendant que Milou mangeait tranquillement son
saucisson mais on a pas le temps de s’arrêter !!!!! Du coup on continue jusqu’à notre 8eme balise
qu’on poinçonne et là Milou me dit : « allez Lola on se dépêche il y a le gel de temps juste là !!! »
et là … j’entends des cris mais des cris vraiment très aigus, une voix un peu enrouée et je relève la
tête je vois Emile qui commence à hurler de douleurs et qui gigote dans tous les sens en faisant des
grands gestes, au même moment je sens quelque chose qui vient de me piquer dans le cou (on m’a
attaqué à la carotide mdr). Milou me dit en criant « Reste pas là il y a des guêpes couuuurs !!!! » du
coup on se met à courir de toute nos forces, entre temps j’ai récupéré la carte d’Émile qu’il avait
jeté par terre et on va au gel de chrono. Je vois Milou avec une de ces têtes ! Il avait mal le pauvre,
ça se voyait très clairement. On lui enlève les dernières abeilles et quelques dards qui étaient restés
accrochés sur lui avec une gentille madame qui s’occupait de la tyrolienne. On en profite pour faire
une grosse pause où on mange et on se remet chacun de son côté de nos émotions. On voit partir
l’équipe de Yann et Allan et on voit arriver pas mal de temps après le seconde équipe mixte, donc là
je me mets un petit coup de stress mais Milou relaxe me dit : « T’inquiète, ils sont arrivés au moins
5 min derrière nous, on a encore de la marge » donc je l’écoute et pars en première pour la tyro.

Alors c’était… trop bien !!! J’ai kiffé tout simplement j’avais l’impression de voler, ça m’a même
soulagé les jambes ! Mais quand tu mets plus de 5min à essayer d’enlever tes mousquetons alors
que tu fais de l’escalade depuis longtemps c’est là que tu vois à quel point l’effort est dur et que la
lucidité se fait de plus en plus rare T_T mais ce qui m’a boostée c’est le sourire des gens en me
voyant arriver sur la tyrolienne en me félicitant d’être la première fille à passer sur l’épreuve et ça…
c’est bon pour le moral, ça veut dire qu’on est premiers !!! (dans notre catégorie). J’attends que
Emile finisse sa tyrolienne pour repartir et malheureusement il a perdu une de nos deux cartes en
faisant la tyro… bon, c’est pas grave on repart avec une autre équipe masculine,on fait une petite
erreur mais pas très grande et on part sur la VTT’O.
On enchaîne bien les balises, Emile me tracte tout le long, on perd un peu de temps sur les arrêts en
tractage mais Emile oriente très bien malgré une petite erreur où je lui dis qu’on doit tourner mais
on continue tout droit. C’est pas grave on la rattrape vite.
Vient maintenant le tir au pistolet laser et comme vu précédemment je ne suis pas Robin des bois
mais je ne suis pas non plus Lucky Luke … j’en mets quand même 3 sur 5 donc je fais une petite
pénalité, je passe je relais à Milou qui fait un tir sans faute très rapide, j’ai presque pas eu le temps
de manger ma compote. On part en tête avec avec deux équipes qui sont en chasse bien sûr ils
nous rattrapent vite sur le VTT balisé.

Sur cette épreuve je me sens bien, je vois que Émile fatigue un peu donc je me dis que sur le
prochain trail je vais pouvoir le tracter… bon pas de chance pour moi, sur la descente en ligne
droite vers le parc à vélo, ma roue avant se plante dans un trou que je n’avais pas vu, je passe par
dessus le VTT, je me prends le guidon dans la hanche, je me rattrape en faisant une roulade (merci
Cédric pour tes cours d’acrosport ça m’a finalement servi) je me relève le plus vite possible et là …
je sens une énorme douleur dans la hanche et à l’aine, j’arrive à peine à remonter sur mon vélo en
plus j’avais la respiration coupée par le choc. Là, le mental ne tient plus, la douleur est trop forte je
pars en larme. Dans ma tête c’est le chaos total, je pense à beaucoup trop de choses à la fois, je ne
peux pas abandonner et même pour Émile, on n’a pas fait tout ça pour rien donc on continue ! Ce trail
est devenu la partie la plus dure de mon raid. J’arrivais à peine à mettre un pied devant l’autre en
plus on commence par une grosse montée et là je dis à Émile de marcher. J’avais toujours du mal à
reprendre ma respiration normale, pendant toute la montée je pense à tous les efforts que j’ai fait
jusqu’à présent pour peut être abandonner ?! Il en était hors de question ! il fallait que je finisse ce
raid avec Milou. Arriver en haut on se remet à courir, j’ai toujours mal, de toute façon la douleur ne
me lâchera pas jusqu’à la fin du raid. Même si ça fait un mal de chien, on serre les dents et on
continue. Je cours sur tous les reliefs même dans la descente … ça tire. Je suis désolée pour Émile, de
m’avoir vu dans cet état ça n’a pas du être simple pour toi aussi.

On arrive à la dernière épreuve de ce championnat de France de raid, le VTT fléché allemand, on
passe devant un indicateur qui nous dit que le fléché commence quand on arrive à la route… bon
c’était pas trop ça, fallait plutôt suivre le balisage qui était un peu long. On arrive à la route et le
fléché Allemand se passe très bien, on a toujours un peu d’avance, j’ai toujours mal donc on a un
peu ralenti la cadence d’après moi. Mais, alors qu’on est même pas à 1km de l’arrivée, les chemins
ne collent plus avec le graphique ! On est censé arriver au dernier parc à vélo mais on ne le trouve
pas donc on fait demi tour, on est crevé, dans ma tête je me dis qu’on s’est sûrement fait rattraper,
j’ai mal, j’ai envie d’arriver, de finir ce Raid le plus vite possible. Heureusement Milou trouve la
bonne sortie ! Pour moi il y a une faute de carto c’est dommage pour nous, on perd un temps fou sur
cette erreur. On voit arriver la seconde équipe mixte pas loin derrière nous, petit coup de pression,
Milou m’encourage, Julien est comme un fou à coté de nous, on bipe la dernière balise devant
l’entrée du Château de Compiègne et là ce sont les derniers mètres avant l’arrivée. On donne tout,
on voit Allan qui commence à courir en arrière en claquette, Julien toujours d’arrière nous, on arrive
sur la piste d’athlétisme et on voit l’arrivée enfiiiinn !!!!! J’essaie de continuer à courir malgré ma
douleur, j’en peux plus à ce moment là mais je suis tellement heureuse d’arriver ! Je profite des
derniers moments de ce raid incroyable avec mon super coéquipier. On passe l’arrivée, je veux
m’écrouler, je suis exténuée mais quel bonheur je m’en fous de savoir si on est champion je suis
juste trop fière de nous ! ON A TERMINE CE RAID !!!

On va vider le doigt électronique et on n’a aucune erreur et aucune pénalité, c’est PARFAIT, c’est un
grand soulagement à vrai dire ça signifie peut être qu’on est premier ! Mais là j’ai plus de force j’ai
toujours mal mais j’ai tout donné (Merci Cyril de m’avoir aidée à marcher, non … de m’avoir
portée carrément)
Après avoir fait un petit tour dans la tente des secouristes, j’apprends qu’on est sûrement premier
c’est trooooop géniaaaaaallll !!!!!! On encourage les derniers à arriver et vient le moment des
podiums. Ils appellent les minimes filles puis les mixtes, ça c’est pour nous, ils appellent les
troisième … c’est pas nous (le stress monte) ils appellent les seconds … c’est pas nous non plus …
ça veut dire qu’on est premier normalement ! Le speaker dit : « et les premiers de cette catégorie
sont Emilie Le Borgne et Lola Castillo ! » Et là on éclate tous de rire parce qu’il s’est trompé en
beauté puis il se reprend en disant Emile Rannou–Sériné et Lola Le Borgne ou Castillo, c’est Le
Borgne ou Castillo ? Et bah c’est les deux, c’est sûr que 4 noms de famille il y a de quoi
s’embrouiller mais c’est pas grave c’était drôle et on est tellement heureux de monter sur la
première marche du podium des championnats de France, ça arrive peut-être qu’une seule fois dans
une vie donc faut en profiter (paroles de Julien). Tous les copains des PN crient comme des tarés, je
vois Cédric mon entraîneur depuis la 6ème qui est trop fier de nous, il nous embrasse (Julien aussi
bien entendu) on monte sur le podium, le sourire jusqu’aux oreilles, des étoiles dans les yeux on
nous donne les médailles en or, vu le poids c’est pas du chocolat. On enfile les tee-shirts de
champion de France et je montre bien le maillot de Raid’Alp en hommage à Alek et Milou porte le
trophée à son nom. C’est un moment magique, je me suis demandée comment j’ai pu en arriver là, ça
fait même pas 6 mois que je suis là et j’ai déjà accompli un de mes plus grands rêves ! J’ai eu
beaucoup de chance aussi d’être avec Émile, il a trop géré mais c’est également grâce à mes
coéquipiers qui m’ont donnée envie de m’améliorer toujours plus, aux coachs qui sont au petit soin
avec nous, qui sont beaucoup investis dans n’importe quelles compétitions, entraînements et stages,
aux accompagnateurs qui nous encouragent et nous soutiennent tout le temps et à mes parents qui
sont toujours derrière moi. Un grand merci à tous sans qui je ne serais pas arrivée jusque là, j’ai
vraiment passé un super week-end inoubliable.
Cette médaille en vaut la PN 😉
(attention jeux de mot pourri)

Le récit d’un raid particulier
Lola Le Borgne Castillo

Championnat de France 2022 raid jeunes

Championnat de France 2022 raid jeunes

Et voilà maintenant le CR d’Emile : la course des champions de France !!!

Prologue : On est parti en bike and run avec Lola jusqu’aux canoës. On s’est équipé puis on est parti vers la première balise derrière une petite île, là, on a rattrapé 2 équipes parties devant nous. En canoë, on avançait bien. Quand on a fini le canoë, on avait déjà rattrapé plusieurs équipes (on avait rattrapé toutes les équipes mixtes devant nous … ).

En bike and run on n’a rattrapé personne mais on a creusé l’écart que l’on avait fait en canoë. La natation a duré plus longtemps que je ne le pensais, la faute aux chaussures et au camelback qui ont fait effets d’ancre. Lola a pris la carte pour la dernière épreuve, la course d’orientation a été assez rapide et on a même rattrapé les 2 dernières équipes garçons minimes.

En vidant les doigts à la GEC, la personne derrière l’ordinateur nous a dit qu’on était les premiers minimes mixtes arrivés. On était à 4min des premiers minimes en 51min et des brouettes. Bien placé pour le lendemain !

Raid : Nous sommes partis du château de Pierrefonds pour un trail de 3km. Pendant ce trail, nous avons rattrapé quelques équipes parties devant nous puis nous avons pris les vtts pour un vtt balisé. Pour rester au contact des équipes devant nous et pour préserver Lola avant la course d’orientation, j’ai dû tracter dans un petit single très sympa pour ne pas faire que monter-descendre du vélo. En arrivant à la CO, nous étions avec un groupe de 4 ou 5 équipes qui n’orientaient pas très bien mais qui comblaient leurs erreurs en courant fort.

A la fin de la CO, on a pris les vtt puis on est parti sur un vtt suivi-d’itinéraire avec plus de 2min30 d’avance sur les 2èmes mixtes. Le vtt suivi a été très rapide car nous étions dans un groupe qui avançait fort. Nous sommes arrivés au tir à l’arc, nous avions 6 flèches et nous devions en mettre 4 pour ne pas avoir de pénalité. Lola a raté sa première et sa deuxième flèche mais elle a mis sa dernière dans la zone la plus petite, moi, j’ai mis mes 3 flèches donc pas de pénalité pour nous et nous sommes partis pour un vtt balisé. Là encore, beaucoup de tractage mais après 2h d’effort en n’ayant rien mangé, je n’arrivais plus à relancer sur le faux plat montant. Je me suis dit qu’à la CO, je devais manger sinon je ne tiendrai pas la distance et la cadence. Nous sommes enfin arrivés à la CO accrobranche, la CO commençait bien avec des attaques de postes propres mais quand nous sommes arrivés à la balise 8 sur un rocher dans un sorte de fossé, nous n’avons pas fait attention et nous avons marché sur une ruche. Nous nous sommes fait piquer une dizaine de fois. Nous sommes arrivés au gel de temps et nous avons constaté les dégâts : on m’a même enlevé un dard resté coincé.

Pendant l’attente à la tyrolienne, nous avons mangé et bu pour reprendre des forces avant la VTT’O et nous avons pu constater la différence avec la deuxième équipe mixte (+ de 6min d’avance). Nous sommes passés à la tyrolienne puis nous avons fini la CO avec 11min d’avance sur les deuxièmes. Nous sommes partis sur la VTT’O, nous avons bien enchainé les postes même si je fais une petite erreur qui ne coûte rien sur le dernier. Nous arrivons au tir laser où l’on devait faire un relais pendant que l’un tirait, l’autre le regardait. Lola tira la première et fit une pénalité puis je tirai et en 30s, je blanchis les 5 cibles ! ! ! Nous sommes partis sur un vtt balisé qui montait dans un premier temps et qui descendait ensuite. Dans la dernière descente alors que nous comptions 8min30 d’avance sur les deuxièmes, Lola est tombée et s’est pris le guidon dans la hanche ce qui nous a  beaucoup ralenti notamment pendant le trail de 3km. En effet, pendant tout le trail, Lola a eu énormément mal mais elle continuait en se disant que sur le vélo, la hanche lui ferait moins mal et qu’il ne resterait qu’une seule section avant l’arrivée.

Nous avons fini le trail sans croiser personne puis nous avons pris les vélos et nous sommes partis sur un vtt fléché allemand qui s’enchainait bien jusqu’à l’avant dernier carrefour où l’organisation n’avait pas carté un chemin : pour cause, c’était un layon plus grand qu’un chemin ; là, nous avons perdu facilement 5min. Quand on se lance sur le bon chemin, la deuxième équipe mixte est juste derrière nous et nous bipons l’arrivée une dizaine de secondes avant eux.

Après être arrivés en tête du prologue et du raid, nous sommes sacrés champions de France (première médaille pour l’école de raid des Princes Noirs). Un rêve qui se réalise, juste super fier et super content, un podium magique. Vers 14h, les résultats tombent mais ils sont à moitié faux (les classements officiels ne sortiront que le mercredi suivant). Nous apprenons que nous avons gagné avec 2min 50 d’avance sur les deuxièmes (le prologue et le raid cumulé) mais c’est sans compter sur les erreurs du fléché allemand.

Finalement, nous nous imposons avec 50s d’avance car l’arbitre du raid juge que l’erreur sur le fléché allemand est entre les deux balises et il décide donc de geler le temps entre celles -ci. Or, nous perdons nos 5min après la deuxième balise du fléché où il y avait une deuxième erreur donc les 5min sont comptées dans le temps de course. Les deuxièmes nous reprennent donc 2min car ils font l’erreur entre les 2 balises.

Je remercie ma coéquipière Lola pour cette aventure : tu as été super forte!!!

Je remercie les coachs qui nous entraînent tous les samedis et bien sûr tous les autres jeunes de l’école de raid avec qui on s’entraîne dur!!

Championnat de France Raid jeunes 2022

Championnat de France Raid jeunes 2022

Allan nous raconte son championnat de France de raid jeunes à Compiègne avec Yann. Une belle aventure pour eux et pour tous les jeunes de l’école de raid des Princes noirs.

Vendredi :

Départ pour ce WE des CF de raid à 15h30, 4h30 de voiture et nous voilà arrivés à Orléans où nous allons passer la nuit. Ça fait du bien de retrouver tous les PNs en dehors que des entraînements. Fin de la soirée, go au dodo le Week-end va être chargé, faut dormir !

Samedi :

7h : Tout le monde debout pour le petit-déj, puis nous reprenons les voitures pour rejoindre Compiègne, là où se déroulera le raid ce WE.

12h : Arrivée au stade Jouve Senez qui sera la base de course ce WE. Nous montons toutes les tentes Prince Noir pour ce Week-end puis nous allons manger.

16h : Briefing des coachs puis départ vers le mémorial de l’armistice de 1918 qui sera le lieu de départ du prologue.

19h : C’est le grand départ pour le CF de raid 2022 !!

Le prologue : départ pour 1,8km de B&R puis nous arrivons pour 2,5km de Kayak à 2. Petit coup de pression : l’équipe qui est partie 45sec après nous nous a déjà repris au moins 30sec… Nous faisons un bon canoë (impression sur le bateau), on avance bien ; on est content quand on finit cette épreuve, personne dans le rétro, cela nous rebooste. Nous enchainons avec 2,5km de R&B puis la traversée de rivière en natation tout habillé juste parfaite 😂. Puis CO très facile, mais avec une carte de CO raccrochée à une carte de VTT’O, le collage des 2 cartes pas top mais on s’en sort puis petit trail balisé de 300m. Yann se plaint de crampe et me dit : Allan ralentit j’ai mal aux jambes. Et je lui réponds : Tu vas pas bien on ralentit pas là 🤣​🤣​. Mais bon super prologue pour nous deux, on a tout donné et on est content de nous 👍​.

Dimanche :

6h : Debout pour le gros morceau de NOTRE objectif de l’année. En se levant on apprend qu’on est deuxième à 28sec des premiers, c’est juste trop bien (on vient pour un top 5 de base) on va être dans la bonne vague 👌 ​mais bon on sait très bien que cela ne veut rien dire et que c’est aujourd’hui le gros morceau…

8h : Arrivée dans la ville de Pierrefonds, où l’on dépose les VTT dans le parc à vélo puis une petite marche d’approche pour aller vers le départ. Le départ sera donné devant le magnifique château de Pierrefonds puis briefing de l’organisation, les coachs nous rappellent qu’on est là pour s’éclater ; oui oui ne vous inquiétez pas on va s’éclater… les guiboles.

8h30 : C’est le grand départ !!

1,5km de trail : Normalement balisé, mais quand même avec une carte IGN en 25000 : 1 heureusement qu’on avait fait la marche d’approche …

7km VTT balisé : On avait une carte pour voir où on était et savoir où étaient les balises donc je me suis dit j’oriente et comme un con on loupe le chemin sur la droite et heureusement que Yann me dit « Allan y’avait de la rubalise sur la droite… », l’avance qu’on avait sur les autres équipes n’existent plus, putain qu’est-ce que je suis c*n ! Puis première montée, je ne vois pas que Yann a un coup de moins bien mince je ne peux pas l’aider là… On arrive sur le plateau en haut, je dis à Yann de se mettre dans ma roue et on arrive à recoller les équipes de devant mais dès la première balise où on est obligé de biper un par un les autres équipes nous lâchent… On finit cette section 8ème alors qu’on est partis 2ème heureusement qu’on ne nous le dit pas sinon on aurait pris un gros coût au moral…

2km CO photo satellite : Du mal à rentrer dans la carte au début puis dès que c’était bon pour l’orientation des gros points de côtés qui nous empêchent d’avancer aussi vite que nous le voulions mais nous re gagnons 4 places et nous sortons donc 4ème.

7km VTT suivi d’itinéraire : Nous commençons directement par une grosse montée où nous sommes obligés de descendre du vélo, je vois que Yann n’est pas bien en ce début de raid et j’espère que cela va passer (comme lors du raid Absolu 2 semaines avant) ; je l’aide en tractant son vélo même lorsqu’on marche pour le soulager. Puis une erreur en orientation dû à un problème de cartographie (je pense et j’en suis presque sûr !) aller encore 3min30 de perdu. Yann va mieux, on se passe des relais pendant la longue ligne droite qui nous mène à une grosse montée pour aller au tir à l’arc, j’aide un peu Yann durant la montée mais ça passe bien.

Tir à l’arc : Euh comment dire ? On n’est pas des archers ! Il fallait mettre 4 flèches sur 6 flèches et beh au bout de 5 flèches, 0 mises dans la cible, bon beh mange ta pénalité…

4km VTT balisé : On n’avance pas trop mal mais on se fait quand même doubler pas une équipe puis au milieu du VTT, on apprend qu’on est 9ème ça pique pour moi au moral mais j’essaye de rester dans ma bulle et ne surtout pas le montrer à Yann. Dernière montée compliquée pour tous les deux avant d’arriver à la CO IOF.

2,5km CO IOF + tyrolienne : Là on s’est que c’est notre point fort donc on s’en fout d’être top 10, on donne tout !! Ça ne commence pas trop bien, le départ sur la carte n’est pas l’endroit où l’on part donc je demande à un organisateur qui m’indique vaguement où on est… Bon tout rentre en ordre malgré des dizaines de secondes perdues à cause du triangle de départ mal marqué sur la carte ! CO niveau jaune donc cela passe très bien pour nous en orientation et quelques coups de traction en montée pour maintenir un bon rythme, nous arrivons à la tyrolienne et nous voyons l’équipe de La Réunion (1er au prologue), nous discutons un peu avec eux et ils nous annoncent qu’il y a deux équipes devant eux donc on est 4ème, voilà enfin une bonne nouvelle ! Tyrolienne très rapide et c’est reparti pour la deuxième partis de CO ; à mon étonnement dès que nous avons pu courir, nous avons lâcher la team de La Réunion donc nous finissons cette CO à la 3ème place provisoire (l’équipe de La Réunion a pris un plus gros gel de chrono que nous lors la tyrolienne donc même si on est devant eux, ils ont quand même encore de l’avance sur nous (au temps du jour)). En arrivant au parc à vélo, Cédric nous annonce la tête de course à 5min à ce moment-là, on est déjà super content d’avoir remonté autant de places mais bon c’est parti pour la VTT’O avec deux équipes à 5min.

6km VTT’O IOF : Encore une « vraie » carte ça fait du bien ! Du mal à orienter la carte au départ beaucoup trop de chemin au triangle de départ, on perd encore environ une minute. Puis le VTT’O se passe comme dans un rêve aucune boulette en orientation ; j’avais les jambes « légères » donc j’ai pu tracter Yann sur la majorité de la section. On arrive à la dernière balise et là nous voyons avec nous les deux équipes qui étaient en tête de course, je crois me tromper… En arrivant sur le biathlon je regarde Julien et je lui dis : « On est en tête de course ?! » et il me répond : « Oui, c’est bien les deux équipes XTTR qui étaient premières » et il nous dit de bien rester calme et concentré…

Biathlon laser : Transition express et nous voilà les premiers devant le pas de tir ; on a 50sec pour allumer les 5 cibles et si on finit avant c’est du temps de gagné. Je pars en premier, 30 secondes après toutes les cibles sont allumées puis je passe le relais à Yann qui me fait un tir « super sonique » et 20 secondes après je le vois déjà venir à moi. C’est bon ça, on a un relais d’avance minimum sur les autres équipes.

6km VTT balisé : On sort du parc à vélo et aucune rubalise ! Je dis à Julien : « On doit partir où ?! », comment dire on était premier et on était en train de perdre du temps et ni Julien ni personnes de savait où il fallait aller, heureusement qu’il y avait le directeur de course qui était là pour nous le dire mais bon 20/30 secondes de perdus encore. Maintenant il y a que le physique qui compte pendant cette section et la suivante, au bout de 2km la première équipe nous rattrape déjà… On voit qu’ils sont meilleurs physiquement et Yann commence à avoir des débuts de crampe, oh non tout sauf les crampes… Je ne peux pas l’aider dans les singles mais dès que cela redevient roulant je le tracte pour minimiser la perte de temps et qu’il ne crampe pas. Fin de la section, on est deuxième.

3km trek/trail : On commence directement par une côte de 600 mètres avec plus de 80 mètres de d+, ça pique fort ! Yann a mal aux jambes et j’ai peur qu’il crampe donc je l’aide. Il a plus d’eau depuis le VTT’O donc je l’alimente en eau mais je rationne l’eau car je pense que j’en ai plus beaucoup (alors qu’en fait il me restait pas mal d’eau, quelle quiche !). En arrivant en haut, une équipe nous rattrape et nous double, on est 3ème à ce moment-là et on donne tout ; puis une longue partie de la section se fait sur la route mais c’est plat ! Puis on enchaîne avec une descente bien raide, Yann me dit qu’il ne peut pas la faire sinon il va cramper mais je ne lui laisse pas vraiment le choix… Puis nous finissons cette section sur du faux plat descendant sur la route et là, la cheville qui tourne alors que je suis sur la route ! J’ai mal et Yann me demande si je vais bien et je lui réponds que oui même si c’est l’inverse 🙃​😬​. Je finis le trail sur un pied mais je sais que le vélo ça va le faire. Sur la fin de la section l’équipe d’O ’Bugey (futur Vice champion de France) nous recolle.

6,5km VTT fléché allemand : On enfile vite les vélos et nous repartons devant l’équipe d’O ’Bugey, ils n’avaient pas écouté la consigne et heureusement qu’ils nous rattrapent et qu’on leur dit sinon ils allaient vite être perdus… Donc un petit VTT balisé qui nous mène à une route qui sera le départ du fléché allemand. Le VTT fléché allemand c’est la section où c’est impossible de commettre des erreurs pour l’organisation mais bon deux énormes boulettes, la moitié de fléché allemand va être gelé à cause de la première erreur mais pas la deuxième qui nous fera perdre environ 1min encore !

0,7km trail final : J’accroche Yann à la laisse et on se mets au fond jusqu’au bout, même le coach n’a pas réussi à nous suivre alors qu’il n’avait rien fait du week-end… 😆​😅​

On passe l’arrivé en 4ème position et maintenant on savoure, les coach sont contents, les parents sont contents et nous on est content, on a tout donné ! On vide les doigts électroniques tous les deux et aucun poste manquant. Maintenant on attend les copains pour les encourager sur l’arrivée. Et 20 minutes après nous, on ne verrait pas arriver la première équipe mixte ?! Et en plus ça ne serait pas des PN ? Bien sûr que si c’est Emile et Lola ! Ça s’est fait : le premier titre de Champion de France jeunes du club c’est pour cette année ! Ils l’ont bien mérité, vous savez déjà tout…

Les podiums minimes filles et mixtes sont faits, on attend les minimes hommes pour voir si on est sur le podium mais bon on sait qu’il y pas beaucoup de chances que cela arrive… On attend, on attend et aucun résultat dans toutes les autres catégories : l’organisation nous dit qu’il y a un énorme problème à la GEC et que les résultats seront donnés en début de semaine. Le week-end est terminé ; c’était trop bien comme d’habitude !

Merci beaucoup aux accompagnateurs, aux coachs et à tout le monde pour ce WE de folie. Hâte d’être de retour aux entrainements et aux prochaines compétitions !

Mercredi soir, il y a apéro chez les Rannou Sériné pour fêter le titre de Champion de France d’Emile et Lola mais bon nous on attend toujours les résultats… Et une heure avant l’apéro, les résultats tombent (enfin) mais les coachs nous disent que se seraient bien d’attendre qu’on soit ensemble… Bon ok mais bon, moi je boue… ​😅​ En arrivant là-bas, j’apprends que tout le monde le sait sauf moi ! Julien me regarde et m’annonce qu’on est sur le podium !! 🥳 Vraiment trop content, on voit que tous les efforts depuis le début de l’aventure Princes Noirs ont payé donc juste super heureux. ​😁​​😁​

Je remercie tout le monde des coachs en passant par papa et maman et les copains d’entraînement… Et cette médaille, elle est pour tout le monde ! Tout le monde a contribué d’une manière ou d’une autre pour cette médaille donc encore merci à tous ; de nous avoir encouragé et aidé tout au long de l’année.

Mais je remercie, surtout, mon Yann sans qui l’aventure n’aurait pas été la même et sans qui on n’aurait jamais autant performer. Les retours d’entraînements à vélo et tous les autres efforts qu’on a fait en plus pour en arriver là… juste un IMMENSE merci pour tout Yann.

Allan (un gars heureux ​😁​)