La route des chemins du soleil est l’Objectif de l’année pour moi en VTT (une fois n’est pas coutume de se fixer des objectifs VTT…).
Mais, fait du hasard, j’ai déménagé il y a moins d’une semaine donc je passe beaucoup de temps à déballer les cartons et à retrouver mes affaires. Mon temps de sommeil est réduit tout comme mon temps d’entrainement. J’arrive tout de mêmes à faire mon sac et à me préparer pour la course de l’année.
Je pars de Bordeaux le jeudi matin 9h pour la route du sud (Montpellier, Valence puis Saillans). Christophe (un pote) s’occupe de mon dossard et j’arrive sur le lieu de la course avec ma grosse valise sur le dos… Je suis déjà dans le dur.
Les gars sont bien installés et ça fait vraiment plaisir de les voir.
Après le briefing on monte les tentes et on va manger enfin presque. Ca c’est LE point noir de l’orga. L’attente… Après une de mes meilleurs nuits ce mois-ci (tente simple toit ) on va au petit dèj et on attend… Après on va aux toilettes et on attend… Bon c’est normal avec 1000 participants. Mais le truc c’est qu’on est dans le speed du premier jour et on loupe le départ. Résultat au premier bouchon on est derrière et au second bouchon on est toujours derrière. Bref au bout de 3h j’ai pas l’impression que la course a commencé. Ca va se faire petit à petit. L’ambiance est très bonne entre les participants, il y a beaucoup de belge, de Suisse, d’Hollandais. C’est top d’échanger avec d’autres cyclistes. On traverse donc les jolies paysages de la Drome vers Die. Pas de ravito… galère de la crevaison et petite hypo qui me coute une belle chute. Je me fais une grosse béquille au mollet. Sur le moment je repars tranquillement avec quelques égratignures. Au bout de 2h de pluie la boue se densifie, le coupe vent ne coupe plus, la veste imperméable est mouillée. Bref, on se gèle mais l’important c’est d’être ensemble. Avec Millan (un autre pote) on prend notre temps et on décide de rentrer. A refaire peut être qu’on aurait pu y aller pour finir l’étape mais dans le contexte on a fait un autre choix. On arrive au camping frigorifié et on fonce au douche mais on attend, on va au lavage vélo mais on attend alors on va manger. C’est top de côtoyer les Plevels et autre Montagni. Ce sont les pointures de notre sport. Je suis inquiet pour ma jambe qui me fait bien mal lorsque je roule sur le plat avec les vibrations.
Après une nouvelle très bonne nuit, on se prépare pour la deuxième étape. Je me fais un strap qui me sauve la journée. Après un début difficile physiquement et de longs portages qui m’obligent à m’appuyer sur ma jambe on arrive au ravito 23km. On enchaîne bien et on roule avec Guillaume. C’est top. Tout va bien, les paysages défilent, les montées s’enchaînent et les descentes nous font toujours un peu peur. Je reste prudent pour éviter la chute. Après une descente de malade, on arrive au 2ème ravito avec la banane. On a perdu du temps entre les deux ravitos avec le problème mécanique de Millan mais je suis très content qu’il ait pu arriver jusque là.
Malheureusement on repart sans lui avec Guillaume. On fini l’étape sur un bon rythme pour arriver assez vite au camping. On arrive à Veynes en bonne forme. Miracle, pas d’attente pour le lavage vélo (on a fait une daronnade en lavant nos vélos dans un autre camping) puis on n’a pas attendu pour la douche. On a donc du temps pour converser, se reposer, boire une bière. Le temps est superbe et le site magnifique. Je participe à un jeu pour gagner un séjour mais je gagne une sacoche SNCF
On se retrouve tous un peu plus tard et c’est un plaisir d’échanger sur la course.
On admire les perfectionnistes du nettoyage de vélo on passe une excellente soirée.
Au briefing Hervé Simon met bien la pression à tout le monde concernant la barrière horaire du lendemain.Pour la 3ème étape, l’objectif est donc d’atteindre la barrière horaire et d’avoir le train. C’est assez stressant.
Tout se passe bien dès le départ, nouveau strap, on s’équipe de plus en plus vite et on part dans le premier tiers. On double beaucoup, on pousse un minimum quitte à forcer un peu. Millan est en forme et il se promène en 29 pouces. On enchaine bien et on arrive rapidement à la première difficulté de la journée.
Pause photo.
On repart Millan chute, moi aussi, puis on descend et je retombe, je me crispe, mes freins sentent le cramer. Je m’arrête puis repars laisse passer du monde et je m’accroche. C’est bon. Premier ravito. On enchaine bien et on repart, on double on croise plusieurs fois des élites (dont Miguel d’Esprit raid). On arrive assez vite au 2ème ravito. On revoit Guillaume.
On repart pour arriver à la barrière horaire le plus vite possible. On passe par des chemins de 40cm de large avec une grosse pente sur le côté. Je me fais peur à plusieurs reprises mais je mets souvent le pied à terre. C’est vraiment beau et impressionnant.
On arrive à la barrière horaire avec 50 minutes d’avance. Je demande aux membres de l’orga si je peux continuer et arriver pour 16h à Gap. Ils me disent oui mais ne sont pas convaincus. Je décide de continuer quitte à bifurquer plus tard. Millan accélère moi je cale un peu surtout au début de la dernière grosse descente. J’y vais tranquille. Je retrouve Millan et on poursuit notre route. Il nous reste du temps et on se rapproche de l’arrivée. Dernière bosse et c’est l’arrivée à GAP à 14h30. Gros soulagement et vraiment content d’avoir fait l’étape en entier avec Millan.
Douche, lavage vélo ravito et 4km de vélo avec la valise sur le dos. J’arrive à la gare 30 minutes avant mon train
Retour train : Saillans valence : le train à l’heure prend du retard (je n’avais que 10 minutes pour la correspondance) mais le TGV aussi. Retour sur Paris à 22h. Je manque de me faire piquer ma valise et je saute dans le train couchette. Retour sur Montauban. Je dors avec le vélo sous les jambes. Enfin après un petit dej à 6h je pars pour Bordeaux.
Objectif atteint : j’arrive à ma formation à 8h56 pour 9h. Au top (enfin… presque).
Gros gros week end. Je suis rentré déconnecté avec l’impression d’être parti 1 mois.
La course était dure, intense et très technique. Ca m’a plusieurs fois fait penser à une course à étape type tour de France à l’ancienne. Tu vois souvent des gars arrêtés au bord du parcours entrain de regarder le paysage, de se soulager, de manger, de réparer. Tu pars sur une journée et tu sais que ça va être long et dur. A l’arrivée, il y a plein de monde déjà présents et beaucoup d’autres qui ne sont pas encore là.
Hormis l’attente des deux premiers jours, l’orga a été au top avec une logistique de dingue pour faire une raid VTT en itinérance pour 1000 participants. Les bénévoles ont été très chaleureux et accueillants. La nourriture au top.
Les gars ont été super. Merci Guillaume, Chris et Millan.