PSNO 2019

Cette année les Princes Noirs étaient présents en force et en nombre sur le PSNO. Voici le récit de course de l’une de nos équipes.

Le raid du PSNO est un raid « épais » à tous les sens du terme: debout à 5 du mat pour un trajet sous la pluie après deux semaines d’intempéries en continu, tu penses déjà à toute la glaise que tu vas te coller sous les semelles et dans la transmission de ton VTT; il fait 4 ou 5°C, les prévisions n’annoncent aucune amélioration sauf du vent qui va se lever; le PSNO aventure c’est 11 sections pour 100 km à minima! Chouette on va passer une super journée…
Cette année le raid PSNO est une manche du championnat de France de raid, un beau plateau en perspective avec des raideurs et raideuses venus de tout la France.

Arrivé sur le parking tu vas chercher ton dossard et tu fais ton sac et là tu te dis qu’avec un chargement pareil tu pourrais aussi bien partir pour une adventure race de 5 jours! Viens ensuite l’étape de l’habillage et c’est là que tu sais que tu vas te geler toute la journée.Bon l’heure du départ traine un peu, problème de doigts électroniques pour l’orga, on boit des cafés dans la salle des fêtes, mais tout le monde a des fourmis dans les jambes.Les Princes Noirs sont bien représentés sur cette épreuve puisque nous sommes pas moins de 6 répartis dans plusieurs équipes sous l’arche de départ. 
Le départ est enfin donné sous la grisaille et on démarre par un petit tour sur les hauteurs de St-Romain-le-Noble avant de revenir au parc VTT où on récupère notre première carte de la journée pour un suivi d’itinéraire sans difficultés hormis les raidars plein de boue qu’on ne peut franchir qu’à pied…frustration!La fin de cette section arrive vite et nous repartons tout de suite sur une CO score sans grande difficulté que nous bouclons rapidement malgré une petite erreur bête entre 2 postes.

Retour sur les VTT pour un deuxième suivi d’itinéraire qui a failli nous faire franchir à gué un ruisseau en crue, mais notre persévérance a payé pour rester au sec…enfin presque vu la pluie qui nous rince. On termine dans le village de Puymirol où nous enchainons sur une CO photo sous la pluie avec des feutres qui ne veulent plus écrire, ça se transforme en CO photo mémo!

Bon à partir de là le raid bascule, on part sous la pluie sur un VTT azimut de la mort. L’orga nous donne un tableau azimut-distance et une enveloppe avec la carte du coin, si on l’ouvre on prend 2 heures de pénalité. Autant dire qu’on a clairement pas envie de l’ouvrir cette enveloppe et cela va nous amener bien loin! Dès les premières cases on a des doutes sur le tracé, mais on continue dans ce qui nous semble le plus logique et à chaque fois on fini par se raccrocher au tableau. On croise des concurrents qui abandonnent cette épreuve, ça nous booste pour continuer, ya pas moyen qu’on prenne 2 heures! Arrivé sur un plateau Clem a crevé mais on a tellement froid aux mains qu’on ne peut même pas saisir le capuchon de valve pour le dévisser. On tremble de froid et on enrage, on ne va quand même pas abandonner un raid sur une crevaison! En contrebas on voit une ferme, on y descend et Jeannine nous ouvre son garage pour nous mettre au chaud et là miracle elle a un compresseur et en plus elle nous fait des cafés. On démonte, on répare et c’est reparti, mille merci Jeannine.
Bon à ce moment-là on ne sait plus trop où on en est sur le VTT azimut mais on connait le village d’arrivée alors on y va avec les moyens du bord sans ouvrir la fameuse enveloppe. On arrive au parc VTT, en grande partie vide vu le temps qu’on a perdu dans cette galère et sur la section, pour une CO score de 1 heure avec 14 balises, infaisable avec notre état de fatigue, il va falloir en laisser.

On choisi un secteur de la carte qu’on ratisse mais on oublie une balise alors on tente d’attaquer l’autre côté mais ça ne sera pas vraiment un bon calcul. Ca fait quand même du bien de courir pour se réchauffer après avoir autant pris froid sur le vélo.La carte suivante est un VTT puzzle qui nous semblera interminable dans des bords de champ plein de boue. On fini par arriver de nuit dans un secteur de forêt où on enchaine sur une CO répartition: un en VTT et un à pied, il faut qu’on ramène le même nombre de balises. On choisi là aussi d’en laisser car les pénalités sont plus faibles que sur les sections suivantes et le terrain est une orgie de boue.La 10eme section est une VTT’O pour laquelle là aussi il va falloir faire des choix, la barrière horaire de fin de raid avec pénalité de 5 minutes par minute de dépassement approche dangereusement, et elle peut nous couter très cher. On décide donc de ne pas prendre les balises les plus éloignées et donc les plus pénalisantes mais faut qu’on avance. On s’en sort plutôt bien, dommage qu’on n’ai pas eu plus de temps pour la faire en entier.On arrive sur un ravito pour une CO relais qu’on plie en vitesse et on part sur la dernière section de trail’O qui nous ramène au point de départ.

Malheureusement et malgré n’avoir rien lâché sur cette section, nous terminons en retard.A peine arrivé pour retrouver les copains nous apprenons que tout le monde veut faire réclamation pour annuler la section de VTT azimut que personne n’a réussi à terminer à part nous! Alors là on est peu énervés car c’est la double peine, on perd notre bonus et tout le temps qu’on a passé sur cette section on n’a pas pu l’employer sur les suivantes pour lesquelles on prend des pénalités pour les balises abandonnées, et cerise sur le gâteau on arrive en retard! On fait le pied de grue devant la GEC, mais rien n’y fait la section sera annulée et on nous renflouera gentiment d’une heure. on se sent un peu lésés sur le moment mais en fait on s’en fout, on a passé une super journée en équipe, on a rien lâché et surtout on s’est fait plaisir!

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