La Nuit du Prince Noir 2019 s’est déroulée dans d’excellente conditions. Merci pour tous vos retours positifs et pour vos encouragements. Voici quelques photos de la journée et de la soirée. A très bientôt sur les sentiers et sur les évènements Trails et Raids
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Nuit du Prince Noir 2019
Samedi 12 octobre a eu lieu la 8ème édition de la Nuit du Prince Noir au départ du Château de Camarsac.
Vous étiez 196 équipes de deux coureurs à braver nos sentiers dans la nuit. Merci à tous d’avoir participé à cet évènement, merci à tous nos partenaires dont le soutien est indispensable, merci aux mairies qui nous autorisent à traverser leurs routes et merci aux 50 bénévoles qui ont oeuvré depuis plusieurs mois à l’organisation de la NPN 2019.
Raid Landais 2019
Cela faisait un certain temps que nous projetions de faire équipe Ben, Simon, François, et moi même.
La date était prise pour le Raid Landais 2019 au départ de Castets et pour arriver à Lit-et-Mixte avec à l’assistance, Jean Claude, le papa de Benoît.
Nous démarrons en poursuite avec 16 minutes de décalage sur la première équipe pour un Run and Bike orientation de 11km. Nous réalisons l’épreuve en 42 minutes.
Nous partons pour sur le VTT orientation de 35 km entrecoupé par une épreuve de sarbacane en stop temps.
Nous suivons Simon qui se charge d’orienter en imprimant un rythme soutenu tout en faisant les bons choix sur les chemins sablonneux des Landes.
Nous revenons sur plusieurs équipes, mais en dépassant un concurrent en difficulté sur le sable, François casse sa chaîne incassable.. Un maillon rapide pas si rapidement réparé que ça, nous fait repartir avec près de 10 minutes de pose. Quelques équipes nous dépassent, nous repartons et François n’est pas très serein. Cela lui rappelle un mauvais souvenir pas si lointain.. Et rebelote 3 kilomètres plus tard, de nouveau la chaîne de François. Un maillon de 10 à la place d’un 12 nous fait stopper encore près de 10 minutes.
Le moral est un peu dans les chaussettes, mais la motivation reste au beau fixe. François appréhende chaque coup de pédale mais s’en sort comme un chef.
Nous arrivons au premier ravito, et nous nous mettons dans la longue file d’attente pour lancer nos fléchettes et repenser à nos péripéties encore trop fraîches dans nos têtes.
Mais le Raid est encore long, et l’équipe garde le moral au départ de la seconde partie du VTT.
Une petite hésitation dans l’itinéraire et une crevaison réparée en quelques minutes nous amènent à retrouver Jean Claude à la transition pour pour le canoë avec 1H30 de retard sur les premiers. Nous relativisons ceci avec le départ différé, et le long temps de pose à l’épreuve d’adresse non décompté.
Nous réalisons les 7 km de canoé technique en 55 minutes pour ensuite enfiler les pieds mouillés dans nos rollers pour 7 km. Simon y laissera un coude mais pour sa deuxième expérience en la matière c’est une réussite, et surtout ça aurait pu être pire!! (il n’ y a pas de vidéo désolé..)
Nous troquons nos rollers pour nos baskets et nous nous engageons pour 7 km de costering à marrée montante. Simon en grande forme sort la laisse et fait surfer François à près de 14 km, Ben me donne le rythme de mon côté.
La dernière CO est décisive car nous savons qu’avec des bons choix sur la course au score de 90 minutes, noussavons que tout est encore possible.
Ben prend la carte et ne fera aucune erreur. Pour François et moi c’est un peu dur mais on sent que l’arrivée est proche, on s’accroche !
Le dernier doigt dans le dernier boîtier et c’est l’heure de la douche bien méritée!
Un grand merci à Ben, Simon, François d’avoir partagé le moment. Mention spéciale à Jean Claude qui aura fait mieux que nous à l’épreuve de la sarbacane (l’expérience sans doute!), et un grand merci aussi à toute l’équipe organisatrice du raid Landais qui nous aura encore un fois bien régalé pendant cette belle journée ensoleillée.
Raid Oléron 2019
Une invitation de Benoît et François à découvrir l’Ile d’Oléron en mode raid ça ne se refuse pas !
Formule à trois, en orientation, donnée pour 50 km environ et 5h3O. Jusqu’au briefing nous n’en saurons pas plus… Peu importe nous sommes motivés, à la fois confiants et ravis de cette équipe inédite. L’occasion aussi pour moi de découvrir François, très peu croisé jusque là.
Tatamis et vidéo projecteur pour le briefing des 48 équipes inscrites sur ce format; nous voilà rassurés sur l’orga ! On connaît enfin le déroulé, avec 80 balises à pêcher et un classement au nombre de balises ! Gloups, il va falloir être gourmands !
Le mot d’ordre est donc toutes les balises, une orientation propre, garder le sourire, et se faire plaisir.
Au programme : trail’O, canoë, VTT’O, CO à pied, VTT’O, CO à pied urbaine.
Ah le canoë. On prend notre temps pour choisir, non non pas le vert foncé posé par terre et prêt à partir. Celui d’en haut, d’un beau vert fluo ; il sera parfait pour nous trois! Benoît à la barre, moi au milieu et François devant ! Premiers coups de nos trois doubles pagaies synchro et nous prenons déjà l’eau !
Et c’est petit un canoë pour trois ! Difficile de ne pas assommer son coéquipier ou sa coéquipière de devant. Ou peut-être une façon de lui dire tais-toi et rame ! Synchro de préférence. Un vrai esprit d’équipe; on partage tout, même les coups ! Une jolie balade dans la bonne humeur tout de même que cet A/R sur un canal aux notes de plus en plus salées et qui nous maintiendra dans le peloton. On croisera les premières équipes; avec en tête et en mixte les flying avent’hure.
Les sections s’enchaînent ; le nombre important de balises impose des tracés communs pour les parties VTT, avec des hésitations communes dans le peloton, et la difficulté de faire coller au mieux le terrain à la carte IGN.
On progresse bien. Benoît à la carte, François au doigt, et moi à mon rythme. Maîtrise et gestion pour tous.
De jolies vues : le décor invite au farniente hors saison sur les pages quasi désertiques. On reviendra !!
La différence se fera sur les CO à pieds, plus pointues, sur un terrain plus cassant, ou en fin de raid. Une belle avant dernière section VTT’O, propre et péchue qui nous permet de rattraper les premières équipes, du moins pour le temps de course ; difficile de savoir ce qu’elles ont dans leur musette ! J’ai encore la pêche à VTT sur ces terrains plutôt roulants alors autant en profiter ! Le vent de face par endroit nous rappelle qu’on est bien sur une île !
C’est donc bien motivés et soudés pour ne pas en démordre qu’on attaquera la dernière CO urbaine.
Bref un petit raid insulaire et un chouette partage à trois !
Merci à l’orga bien rodée et mes deux coéquipiers du jour; joyeux et efficaces (Ben pour sa maîtrise des cartes et le lancer final du doigt au sprint! François pour la gestion du doigt qui aura visité tous les boîtiers), je signe de nouveau quand vous voulez !
Contrat rempli et cerise sur le gâteau, on s’offre une première place en mixte et une belle seconde place au scratch, avec 58 km et 5h07 au compteur.
Sophie
Adventure race Croatia : manche de coupe du monde de raid
Acte 1 : la course
Ça y est, on est en place ce mardi matin sur l’île de PAG pour ce départ à 9h.
Objectifs : plaisir, dépassement de soi, une aventure à 4 comme on les aime.
Petit rappel des quelques semaines qui sont passées avant cette manche en Croatie : de la prépa matos (ça, on connaît ), du ziplocage de bouffe (ça, on en amène trop comme d’hab!!), de la prépa physique (un petit tour à The Race en Corrèze pour habituer l’équipe à fonctionner ensemble. En mm temps, on tanne le directeur de course pour lui faire comprendre que la Corrèze, ça mériterait mieux que 3 jours avec stop… jdiscajdisrien….)
Bref, tout a roulé avant cette course en Croatie : trop bien peut être… (on laissera de côté une roue carbone à réparer juste avant le départ).Simon est en grande forme et va nous sortir de l’orientation de feu en VTT et à pied, Seb est en chaleur (déjà) mais aura la responsabilité de l’orient en VTT avec le Sim’s. Fred devra veiller sur ses ouailles pour ne pas qu’ils s’emballent comme des gros blaireaux dès qu’ils vont se sentir on fire avec la carte!!! Et moi, je vais jongler entre la carte à pied (juju remplace georgiou), regarder la vitesse de progression de l’équipe, décider de qd et où on dort et surtout leur carotter un peu de sommeil en douce sans qu’ils s’en rendent compte. Nos rôles sont bien répartis dans l’équipe. Simon s’est intégré parfaitement et peut à tout moment nous désintégrer s’il met la plaque en VTT…
Ah oui ! Avant de vous raconter la course, faut juste faire les présentations du contexte local: franchement la Croatie c’est surfait ! Le lieu où on loge : y a mm pas de lumière, ni d’eau : ça craint pour recharger les batteries et remplir les kamel….Si vous voulez savoir où on loge, vous n’avez qu’à regarder les Bronzés qd Lhermitte était encore gaulé comme un BG…
Alors la course : on part en plein cagnard pour 32 bornes de Kayak : temps prévu 6 h on en mettra 5 h (départ rapide), je me cale dans le sillage du bateau absolu : on galère un peu avec Fred pour rester au contact de Simon et Seb . Arrivés à l’AT, on voit les premiers partir : Raid aventure, Naturex… bref, on est au contact et on a fait un bon kayak. Transition rapide mais pas trop non plus et on repart en trek.
40 bornes qu’il fait ce trek, va falloir être précis dans l’orient et trouver la via, le rappel et quelques balises parsemées sur les sommets environnants : on démarre avec 1000 + direct. Tout de suite j’ai chaud, trop, je file mon sac à Fred le temps d’enlever mon haut et rester en dossard. On arrive à la balise 3 : on recharge en eau. Je vois mon Seb qui sort d’un four thermostat 190°. Put…il a un coup de chaud et je l’ai pas vu. Vite bidon + adiaril, tu bois, tu bois et on ralentit le tempo pour éviter le feu d’artifice. La nuit va tomber après le rappel de 50 m cela devrait aller. Je surveille Seb pendant que Simon oriente. Il vomit de temps en temps, n’arrive pas à s’alimenter ni boire. On arrive sur la balise 7 : un sommet engagé où on peut mettre les baudars et longes pour la sécu. On passe sans rien pendant que les Suédois devant s’équipent .Seb va mal, les descentes le fracassent, on tourne au ralenti mais on progresse et c’est juste ce qui compte. Je décide d’un stop dodo de 15 min car Seb en a besoin. On repart et il se vide encore une fois. On arrive sur la piste (bon choix d’orient), on déroule pendant 3 bornes pour attaquer la dernière remontée et la longue descente jusqu’à l’AT. Je prends le sac de Seb et le met à la laisse pour qu’il puisse somnoler tranquille en marchant. On arrive à l’AT : on décide de faire dormir notre équipier qui en chie depuis bientôt 10h . Fred va dormir aussi, on mange avec Simon et après avoir monté le VTT de Seb, on se cale 45 min par terre pour tenter de fermer les yeux. Au réveil, Seb mange (ouf!!!), il a l’air un peu mieux.
On repart pour 62 kil de VTT : une boulette qui nous coûte 30 min d’entrée puis c’est roulant pendant 20 bornes, on retrouve les copains de DNS 74, ça fait du bien de rouler entre frenchies. On attaque la zone de mines avec un col à monter en plein zef. C’est long, il fait chaud. Seb replonge, il est mal, il revomit. Simon le tractera les 9 derniers kil. (Il en faisait presque 20 ce col) une boucherie !!!. Arrivés en haut, faut descendre, on n’avance pas vite : stop dodo 5 min en plein cagnard (le meilleur des dodos pour moi). Seb est livide, c’est un calvaire pour lui ce début de raid : ça fait maintenant presque 20h qu’il ne s’alimente pas, rien ne reste. Il faut se rendre à l’évidence quelques kms avant l’AT, on ne va pas pouvoir continuer tous les 4. On arrive et la décision est prise : c’est mieux pour lui, c’est dommage pour l’équipe mais l’important, c’est la santé de notre pote.
Acte 2 : re-départ
Coup de fil à Fab : la larme à l’œil, je lui explique la situation. Elle doit prévenir les autres. Put…les boules mais c’est le sport…
On repart avec Laure une fille qui a abandonné avec l’équipe italienne. On est surmotivé avec Simon et Fred pour faire la totalité du parcours: on a la chance d’être ici donc à nous d’en profiter et le parcours est pour l’instant somptueux.
Le trek de 25 kil est annoncé technique encore (comme tous les treks sur cette course). On perd presque 3 heures sur un poste à chercher un chemin qui n’existe pas. Notre nouvelle coéquipière est sympa mais notre vitesse de progression n’est pas rapide. Je l’aide tant que je peux à la laisse. Elle n’a pas dormi avec les italiens donc on stoppe 15 min pour qu’elle se refasse la cerise au bord de la route. On met presque 10 h pour faire ce trek. On en est certain maintenant, ça va être impossible de passer les barrages horaires à cette vitesse là. On décide de dormir 2 H avant le kayak.
Kayak : 20 bornes au milieu des chiens perdus qui nagent à côté de nous pour monter dans le bateau. Une arrivée qui bastonne un peu dans la presque île et on se pose à l’AT. On repart sur 15 bornes de trek: on donne la carte à Fred (c’est le moment autant en profiter pour elle). Elle est heureuse comme tout, Simon surveille et confirme ses choix et moi, je tracte Laure pour avancer le plus vite possible derrière mes coéquipiers qui fourmillent des guiboles. Orientation parfaite et on arrive au parc VTT pour le long VTT de 73 km. Il est 12h en ce jeudi après midi et on s’engage sur ce vtt. On sait qu’on va passer le barrage horaire en milieu de VTT mais on va prendre short course qd mm pour rejoindre Knin et son château fortifié afin de ménager notre équipière franco -italienne. On pense bâcher la course à Knin car notre vitesse est beaucoup trop lente maintenant et on souhaite retrouver Seb qui se la coule douce à Gualasouinda.
Co dans le château de 4 km avec Absolu qui est remonté à la 5eme place puis après notre abandon officiel, on décide d’aller manger une mastoc pizza dans un resto avec quelques binouzes en guise de somnifère….
On dormira dans l’AT . Je vais me réveiller deux fois dans la nuit pour sentir l’ambiance de cet AT avec les bénévoles, voir aussi les copains qui sont encore en course, je suis un peu comme dans un autre monde : nostalgique de notre équipe de départ, ça me travaille aux tripes cet abandon, mais ainsi va la vie.
Acte 3 : retour gastronomique
Le matin à l’AT, l’orga a un pb pour nous ramener au club Med de Pakostane lieu de l’arrivée. Ni une, ni 2, on leur explique qu’on rentre en VTT, qu’on se débrouille. Laure rentre elle en voiture. Sans caisse de bouffe mais avec la CB de Seb on va bien arriver à s’alimenter sur les chemins. On trace un parcours d’une centaine de KM pour rentrer en faisant un puzzle avec les cartes du raid. On se retrouve tous les 3, les jambes en feu, on va pour voir se mettre des péter dans toutes les côtes. Après 1h et sans petit dej on croise une vigne qui nous appelle : branlée de raisins: le jus nous coule le long des joues, on est crado mais sucré!!!on rigole tellement que ça fait du bien ce moment à 3: sans gps, sans tracking, sans pression. On est au milieu de la Croatie et on se fait un VTT off road qui sent bon la sortie de débilos…. On a le bide rempli, on repart à mac 12 et dans un petit village, dérapage contrôlé devant une superette. Ce coup -ci on défonce la carte bleue de Seb avec des croissants chocos et spécialités croates + eau fraîche et sodas (on n’avait déjà plus d’eau dans nos bidons…). On roule à bloc sur des chemins en ligne droite, on saute de cailloux en cailloux, c’est le bonheur cette journée. Arrêt à Skradin pour se faire un petit resto et remplir les bidons. Coup de fil à Seb: « prépare les binouzes , atterrissage vers 16h à la plage ». Pas de dessert pour Fred et moi, Simon s’enquille un gâteau à la noisette. Après 10 km re-déboitage d’une vigne: plus un raisin dans le rang après notre départ on est repu. On rattrape Naturex qui est au milieu du vtt de 55kms on discute un peu : la miss Audrey a l’air en forme mais leur vitesse est au ralenti (le manque de sommeil sûrement).
Pour nous on a le raisin qui descend directement dans les guiboles comme dirait Fred alors on bourrine dans la descente, on se met le compte dans les montées et on roule sur la plaque sur le plat. C’est trop cool cette virée. On hésite à un moment avec Simon de faire le mariage, croisé dans un village au milieu de nulle part: les hommes sont à la bière complètement pétés en milieu d’aprem et les filles sont dans des robes moulantes où l’on voit distinctement que les dessous ne font pas partie du matos obligatoire (un moment complètement hallucinant au milieu de la pampa croate…) On arrive enfin à Pakostane pour retrouver Seb: il est là, mieux que quand on l’a laissé il y a 48h. C’est cool. On s’occupe des affaires et on file à la plage.
Le soir c’est bière en regardant les équipes arriver, franchir cette put…de magnifique arche. On finit le séjour en débriefant entre nous, notre équipe, cette bande de copains qui n’avait pas encore été confronté à cela : l’abandon…
C’est dur mais on a la chance d’être avant tout des potes. On reviendra c’est sûr !! Car l’envie est trop grande, notre équipe est jeune et on aura appris beaucoup sur cette manche.
Soirée de clôture avec les autres équipes frenchies, on discute du calendrier…l’envie est là intacte, la boule dans le ventre va s’estomper on le sait…Il faut maintenant regarder vers 2020…
Un grand merci à nos familles respectives (qui acceptent les heures d’entraînements, les absences, « les vacances sportives », les apéro mojito sans alcool, les sacrifices financiers, bref qui nous soutiennent à donf), merci aussi aux copains restés scotchés derrière leur écran, merci à nos partenaires (Garage Fernandez, Dalle express, Sylvie Dabon expertise, Sport Aventure) qui nous aident et partagent notre envie d’aventure. Et enfin merci à toi Fab de pouvoir me laisser partir une fois par an avec les copains vivre une aventure hors norme pendant que tu réalises toi aussi le raid non stop « gestion de la tribu »….
Trail des 3 pics
En ce milieu d’été, Fab et Julien sont allés faire le trail des 3 pics à Arbas: au menu 58 km et 3800 m de D+.
Une belle balade dans les contreforts ariégeois pour nos deux princes. Une journée magnifique en montagne avec un départ à 5h30 du matin sous une chaleur énorme.
Les montées s’enchaînent bien pour atteindre le sommet principal : le pic de la calabasse au 28ème km. S’en suit une longue descente vers Saint Lary et une remontée sur le pic de Cornudère. Après 13h15 d’efforts les voilà revenus à Arbas pour la bière d’arrivée. Super moments partagés à deux .
Itera : coupe du monde de raid en Ecosse
Voici le Compte rendu, surement trop long, de notre périple écossais. J’ai beau dire qu’un raid ca ne se lit pas, ca se vit… ca permet de laisser une trace pour plus tard!
Cette fois-ci pas de photos de 4 héros, mais des paysages traversés que nous avons explorés de nuit, au levé du jour ou en pleine journée:
CR ITERA 2019
« Ce que j’ai appris des arws, c’est que quand tu crois que tu es le plus au fond, peux y avoir encore pire » Gloria
C’est vrai que le raid n’a pas commencé sous les meilleurs auspices. Bloqués 41 heures a Amsterdam, on rate le briefing, et toute la cérémonie d’ouverture du raid.
Vendredi 19h, on pose les pieds à Amsterdam. Quelques minutes pour atteindre le transit et on rejoint Gloria… enfin… en vrai !
Bonne ambiance, discussion autour du raid et puis embarquement… jusqu’à ce que l’on apprenne que le vol est annulé. Pas trop d’info pour savoir quand on va pouvoir repartir, demain ??? Surlendemain ?? Aberdeen ?? Inverness ?? Pas de stress mais on sent que pour entamer le raid, ca ne sera pas optimum. Finalement le couperet tombe, Gloria partira le lendemain pour Aberdeen, nous, nous restons bloqués à Amsterdam jusqu’au dimanche après midi (départ de la course lundi matin).
Heureusement internet existe et les réseaux sociaux fonctionnent plein badin. Pendant que le briefing a lieu, les jeunes d’Adeorun nous balancent les cartes, on récupère celles du live (incroyable, les postes sont déjà dispos) et on trace sur les téléphones et la tablette de Cédric.
Balade en ville, quartier rouge, buffet à volonté à l’hôtel, perso la pression monte !
Arrivés à Inverness, et après un peu de tétris pour faire rentrer les caisses à vélo dans le taxi, et nous voilà rejoindre Gloria à l’auberge de jeunesse. L’orga nous rassure en nous disant que nous avons le temps de rendre les caisses et les 7 sacs à préparer pour les différents AT….mais avant 20h tout de même !
C’est parti pour tout déballer, tout re-ranger. Pas vraiment le temps de penser aux transitions, on pense surtout à anticiper la bouffe et ne rien oublier par rapport au roadbook ! Comment partir pour le 1er trail et le 1er canoé ??? On ne veut pas sacrifier trop de vêtement… le temps parait menaçant. Ca y est, on est dans le raid ! ! !
Une fois les sacs et les caisses de VTT rendus (pliés en 3h contre 36h pour les autres équipes), il va falloir penser à tracer, et plastifier les cartes… un chantier ! Il est déjà 20h, on n’a pas mangé depuis le matin, et nous avons 2 jeux de 11 cartes.
Cédric part acheter des victuailles pour le matin, on trace avec Niko et Gloria. Eoghan Carton, un concurrent irlandais nous prête sa plastifieuse et tout ce qu’il faut de pochettes pour plastifier, il nous propose également des sandwichs qu’ils n’ont pas mangés… Trop cool !!!!! La solidarité des raideurs dans les moments difficles.
Couchés minuit, levés 5h45 pour le départ en bus pour le lieu du départ. 2h de transport en longeant la côte. Encore 30’ avant le départ du château tout aussi écossais que son propriétaire, en Kilt, qui lance la course d’un coup de fusil.
Spéciale 0
Rien à dire de particulier, un trail de 5km qui nous fait passer dans les balades locales entre singles et torrents, pour finir le long de la côte, entre les hautes herbes d’où nous distinguons l’AT1 et les embarcations.
Spéciale 1
On doit arriver dans les 15, la transition est moyenne, pas vraiment eu le temps de préparer la veille. On cherche un peu le matos, puis c’est parti pour 20km. On longe la côte. Le vent a tendance à nous faire dévier mais le cap est bon. Le rythme est correct car on rattrape 4 ou 5 équipes. Une petite distance s’est établie entre Céd’ / Gloria et Niko et moi, mais nous accostons avec quelques minutes de différence. La transition est là aussi un peu longue. Des équipes partent avant nous alors qu’elles étaient derrières à la fin du canoë. 4h02 avec la transition pour se débarrasser des affaires de canoë, enfiler celles de vélo et remonter les VTT.
Spéciale 2
Le choix de dernier moment proposé par Cédric sera celui que l’on prendra. On fait le tour de la première bute. Plus de kilomètres mais pas de ligne pour entamer notre premier rendez vous avec le VTT en terre écossaise. Un peu de route puis très rapidement du sentier qui se transforme en single pour finir en … rien ! plus de trace, plus moyen de rouler réellement… grhhh !!! du débardage, des marais et de la tourbe. Notre progression est ralentie mais on sort de là après une heure de galère.
Le chemin forestier est maintenant meilleur… la suite nous prouvera que non ! C’est reparti pour du chemin peu roulant. De la boue, du portage, des flaques de 10m de long ! Tout le monde est bien là, ca gaze mais, au fond, l’inquiétude des 110kms est là, du barrage horaire. Le premier poste est atteint au bout de 2h54 de course ! Yeah !!!!
Une petite cabriole au fond d’un fossé avant de sortir de cette partie délicate du parcours. On croise Rob Howard, puis chemin forestier qui nous permet de traverser la campagne marécageuse de l’Ecosse. La seconde partie est plus roulante, sans de grande montée mais des faux plat montant, bordée de forêts de pins et de coupes, où les marais ont remplacé la forêt. Toute le monde suit, le rythme de l’équipe est homogène.
Histoire de renforcer la réputation chevaleresque des princes noirs, une petite altercation avec un autochtone, qui semble t-il, trouvait que l’on n’avançait pas assez vite. Descente de sa voiture, bon on ne va pas se battre pendant un raid…?! Plates excuses, sans vraiment savoir de quoi il faut s’excuser.
Après un long périple, la décision est prise on garde la gore tex. Les sessions pluie, il fait beau s’enchainent.
Arrivés de nuit à l’AT3, c’est parti pour mettre la néoprène et les affaires de canoë. La spéciale tant redoutée est devant nous !
Spéciale 3 :
Là aussi la transition est un peu longue. Beaucoup de questions sur la spéciale à venir, les vélos à ranger, faut manger car on part potentiellement pour 20h (…au moins !!!) et il y a un trail au cours de cette spéciale. Pour rajouter à la difficulté, il y a un changement de règlement !
Un peu de marche pour rejoindre les embarcations, puis c’est parti, de nuit, juste incroyable, sur un loch. Les sensations sont magnifiques. On éteint les lumières pour se laisser guider par les ombres des montagnes. Quelle chance de vivre un moment comme cela. Ca transcende la course, juste unique !
On rame un peu à l’aveugle, de nuit, au 1/50000, difficile de savoir où il va falloir s’arrêter pour attaquer un somment en bord de rivière qui unit les différents lochs. On finit par accoster… pas assez loin ! Changement de tenue pour gravir les 600D+ annoncés : Le Sulliven. Une petite galère de 20 min pour attaquer le chemin. Les frontales des autres équipes nous guident. On croise Ligéraid et Adéorun qui descendent qui nous préviennent que les conditions sont dantesques en haut. Il y a un brouillard à rien n’y voir et le vent est très violent. La montée est sèche, droit dans la pente (comme j’aime comme dirait certain !). On monte sans voir où cela s’arrête tant la nuit est noire et le brouillard s’épaissit. 4h30 pour l’aller retour, pour une balise exposée au vent puissant qui nous déséquilibre (13ème temps). Attention pas de faux-pas, ce serait le dernier… ca donne le ton de l’aventure. L’organisation nous avait dit que nous étions responsables de notre sécurité ! On commence à comprendre pourquoi ! Attention danger ! 600m brutes de vide se présente à nous de chaque côté du chemin.
Retour sur notre bateau pour la partie déménagement du raid. Heureusement les bretons font partie de l’équipe. Un grand respect pour Niko et Ced’ sur cette partie du raid. Le percheron n’aura jamais aussi bien porté son nom. Sangles attachées au torse, voila que ca tire, ca porte les canoës de loch en loch. Jamais je n’aurai pu croire que l’on passerait les rochers, les canyons, traverser les ruisseaux. Gloria et moi portons les sacs étanches, les pagaies et aidons sur le tractage.
Un long portage de 3 ou 4km sur la route nous amène à la balise grâce au trolley. On embarque sur une crique toute bretonne. Le tracé du canoë a été modifié pour être rallongé. Les conditions météo ne sont pas bonnes et nous obligent jusqu’à la fin de la spéciale à rester à 150m du bord. On comprend pourquoi. Cette fois c’est en mer, vent de face, houle de ¾. On rattrape 2 équipes dont les jeunes d’Adoérun. Les creux grandissent, on a l’impression d’être inefficace sur la rame. Le dernier kilomètre pour atteindre la plage est interminable, proche d’une heure, pour atteindre encore une nouvelle partie de portage, d’abord au milieu des marécages, puis après un bon céréal-bio, sur la route. Ca se passe plutôt pas mal avec Gloria, on avance bien, mais nos 2 déménageurs bretons sont souvent derrière… que ce passe t-il ? Après les ¾ du parcours, ils se rendent compte qu’ils ont explosé la roue du trolley !!! Rien de grave on répartit les forces et on finit ce portage !
Sur la plage, je suis inquiet parce les conditions météo sont pires. Le responsable de l’orga nous attend. Il nous dit que cela va être dur, mais que ca passe et qu’au moins 6h de rame nous attendent. Gloria ne lui laisse aucun doute sur nos intentions… en avant ou Som-hi (catalan). Je pars en râlant dans ma barbe, on va galérer, ca ne passera jamais ! On doit longer la côte, prendre la houle de profil, les creux grandissent, c’est de plus en plus compliqué. Après 2h de rame à progresser difficilement (2 ou 3km/h) une navette arrive à notre rencontre, et nous demande de débarquer. Les conditions ne sont plus acceptables et les autres équipes sont à l’arrêt tant le vent et la houle sont forts. Soulagement, je pense que l’on y serait encore !
Naufragés, on fait sécher nos affaires et nous rassemblons les affaires de canoë pour préparer la future transition. Un bus vient récupérer toutes les équipes qui sont comme nous autour de la baie infranchissable. Le temps s’arrête… on dort dans le bus. Un gros morceau nous attend encore… 65Km de trek ! On a raté le canyonning… dur !
Spéciale 4 :
La transition est dans une sorte de hangar, on se réveille du bus, on mange, on repart là encore dans une nuit noire pour attaquer l’ascension d’AnTeallack. Prendre 1000 D+ le long d’un ruisseau en ne s’aidant que des ombres des montagnes comme repères et des frontales dispersées des concurrents. Les distances sont écrasées et l’enchainement des barrières rocheuses est difficile à cerner. Pas de chemin que du hors sentier. Finalement on attaque un peu à contrario des autres équipes. Une belle ligne droite dans une pente aigue pour atteindre un plateau. J’oriente, j’ai la pression d’avoir fait une connerie, j’accélère pour me rassurer d’être sur le bon chemin. Finalement des équipes parties avant nous nous rejoignent. On aura pris des lignes mais gagné un peu de temps ! Le vent sur les hauteurs est surprenant de force, veste et pantalon Gore tex obligatoires.
Vient l’ascension dans un pierrier sans fin pour atteindre le somment. Au pris d’un bel effort on atteint la balise. Niko mène la danse dans la nuit noire et un vent qui ne cesse de m’inquiéter tant les crêtes sont acérées. Là aussi pas de faux pas… pas de kern, pas symbole… pas vraiment de trace ! Quelques hésitations sur le chemin à prendre et sur la sécurité du parcours. On doit mettre les mains, passer de travers en pas chassé, le vide derrière nous… c’est chaud avec ce vent violent. Le passage sur la carte est obligatoire, on est en haut des crêtes, il faut longer le cirque pour pouvoir redescendre sur l’arrondi de la montagne. Un soleil rose se lève, grandiose. La vallée face à nous est digne de l’imaginaire scandinave. Des vallées arrondie et encaissée, mélange de gris et de vert, surplombées de barrière rocheuses… Wahou !!! on sait pourquoi on est là.
Une pause sommeil et repas avec les midges le long de la rivière. La question de la balise optionnelle se pose. On est en short course depuis le canoë précédent, mais il faut gagner du temps. Tout le monde n’est pas engagé dans l’ascension du prochain poste. Heureusement 2 solutions d’attaque se posent à nous, dont une qui nous conduirait plus rapidement au prochain AT. Si l’ascension parait possible, on l’attaquera par là sinon tant pis ! La marche est en fond de cette vallée arrondie. On accélère le pas. Faut gagner un peu de temps !
L’attaque est possible, les lignes sont plus espacées, la solution est bonne ! là encore c’est sans trace, que du off road. Je tracte Gloria sur l’ascension. Je crois que l’on ne regrettera pas notre détour et l’énergie dépensée. Perchée sur une crête, sur le Beinn Tarsuinn’, la balise est positionnée sur « un terrain de tennis ». Un ponton accroché à une crête presque horizontale qui domine 2 vallées de toute beauté. Face à nous 630m de vide à quasi 360°. Photo, sourire, heureux d’être là !
S’en suit une descente interminable de 10 à 12km, d’abord dans un canyon, puis en fond de vallée sur un sentier dans les fougères… le truc chiant pour finir une spéciale !
Spéciale 5 :
Le VTT nous attend. L’organisation nous prévient que nous ne pouvons pas aller prendre les postes optionnels. La trace nous est imposée. Maintenant faut avancer. Surprise de l’organisation, une pause de 20 minutes est obligatoire dans la tente pour toutes les équipes.. ???!!! mais pourquoi donc ??? On décide de tout préparer pour pouvoir enchainer une fois les 20mins atteintes. Il pleut dru dehors, un temps irland… heu écossais ! Les VTT sont montés, les sacs prêts, la tente nous attend. Gloria rentre en 1er, puis moi… déjà la tente parait bien remplie… Cédric se hisse à l’intérieur toujours en évitant de faire rentrer les midges qui sont déjà bien nombreux dans l’habitacle… mais il manque encore niko… fou rire, Niko ne peut pas rentrer, laisse l’ouverture aux midges… ca y est la totalité des midges de l’Ecosse est dans la tente. On est sur la tranche, moi au bord qui prend la pluie, Niko retient sa respiration pour ne pas faire éclater la tente…
On est en début de soirée et le ciel est noir, ca sent la pluie… progression lente mais sûr, une fausse route, une crevaison, puis la nuit noire ! Une longue ascension, Niko tracte Gloria, la montée est sans fin avec une pluie battante qui nous empêche d’y voir quoique ce soit. On bascule pour entamer la descente mais la pluie redouble. On a froid. La décision tombe, on s’arrête à une maison. Marteen nous ouvre, un peu surpris de voir 4 personnes trempées dehors, à 23h. Il nous ouvre son garage, nous offre des matelas gonflables, des duvets, du thé et du café et quelques gâteaux au réveil… trop bon !!!
2h de sommeil… la pluie a diminué, la progression est sur route vers un col. La montée est ardue, et se transforme en boue, la descente est pour finir chaotique, portage dans une vallée encaissée, rocailleuse et boueuse. On rejoint enfin la route. Cette partie est plus habitée, on longe un loch pour atteindre le château d’Highlander… Encore pas mal de route pour atteindre le prochain AT. Perso j’ai pas mal puisé, je sens la fatigue monter et la perspective du trek à venir m’inquiète. Allez encore 3 spéciales et la ligne d’arrivée… SOM-hI !!!
Spéciale 6 :
Là encore pas le choix, on doit suivre la route la plus rapide, celle de la short course. Un fond de vallée pyrénéen, vers un col. Il fait beau, même chaud. L’ascension se fait à bon pas. Je me mets derrière Gloria. Céd et Niko mène le rythme. Une petite divergence de point de vue pour atteindre le col, un plateau de verdure et de marais pour attaquer directe la descente. On devine les passages de la full course qui passe sur les crêtes perchés 400m plus haut… un joli chantier !!! Les hollandais du team Léopard sont devant nous en point de mire… La descende est là aussi hors sentier, jusqu’à une route. On dépasse les bataves qui sont allés boire une mousse et on attaque les 2 autres cols qui suivent. Mes pieds sont endoloris et les ampoules se font sentir. Céd et Niko orientent, Gloria suit… comme toujours, sans jamais faiblir.
D’abord de la route comme guide pour atteindre le 1er col, puis un passage marécageux pour atteindre le 2ème. Les Hollandais sont revenus, Gloria monte en température, on accélère dans la descente jusqu’à l’AT.
Spéciale 7 :
Un peu de portage, ca manquait, pour commencer le Canoë. Bon là je ne me rappelle plus de tout, pourtant elle a duré longtemps… 2 coups de pagaie et je m’endors. On alterne avec Niko, mais clairement je puise… Le sommeil est salvateur mais à chaque réveil, on est congelé de ne pas avoir pagayé pendant les quelques minutes de repos.
C’est compliqué de savoir où on est. Nous sommes partis de nuit et dans les premiers rapides de la spéciale, nous avons perdu les cartes dans l’eau. Des équipes ont chavirées, nous avons pu passer mais au pris de faire cette spéciale à vue, en mémo ! Après les rapides où je dirige au son des commandes de Niko (droite… gauche…) notre cheminement aboutit sur un loch… un long loch… un très long loch ! On sait qu’il y aura du portage pour éviter des zones dangereuses et pour laisser les bateaux. Nous n’avons pas passé le barrage horaire du rafting, donc nous devons laisser les canoës à l’organisation, faire 5km à pied (équivalent au passage du rafting) puis de nouveau récupérer nos embarcations.
On se transforme cette fois en forestier en débardant les canoës à travers forêt tout en suivant le rivage. Une fois les bateaux donnés à l’organisation, nous partons pour 5km de marche. Le froid est terrible, les combinaisons sont trempées, les thermiques remplis d’eau. Je grelote, malgré la marche, ma vue se trouble pour de temps en temps disparaitre. J’ai un peu un coup de flip, je n’ai jamais eu aussi froid de toute ma vie ! On continue à longer la rive, je crois que mes partenaires n’en mènent pas large non plus, je suis comme dans une bulle ne me préoccupant que de moi. Céd’ ouvre une cabane, la décision est prise, on s’arrête, opération bothy bag… niko reste en combinaison et se met sous l’abri tout comme Gloria, Céd’ me prête 2 couches sèches. 3’ pour me changer et je rejoins les 2 sous l’abri… comment dire ??? Cette odeur … c’est quoi, c’est qui ??? il fait ultra chaud là-dessous, se mélangent les odeurs de transpirations et de combis mouillées ! Une horreur… ! Mais bon je préfère mourir de d’intoxication que de froid. Niko est assis la tête sur les genoux, Gloria contre son dos. On se met dos à dos à 3, Céd préférant la douceur de son bivy !
30 min de récup et on repart réchauffés mais pas fiers ! On récupère les embarcations, faut remettre les combinaisons et tous les textiles mouillées… je suis inquiet à de nouveau être pétri de froid… personne ne parle trop, moment de doute….Com-hi !!!
Nous voilà repartis. Un canal nous dirige vers l’AT. 4 portages pour franchir des écluses nous séparent de la fin de spéciale. Les belges et les hollandais nous dépassent sur le bateau tout en restant à distance. Encore 1h30 de rame pour le dernier AT et la dernière spéciale de VTT.
Spéciale 8 :
Gloria nous l’annonce, c’est clair, on doit arriver avant les équipes belges et hollandaises.
Transition express, Céd’ avait pourtant dit qu’il voulait se poser. Heureusement grâce à ses doigts de fée, il arrive à me remettre la roue (que je n’arriverai plus à enlever par la suite…). C’est reparti, les belges sont 100m devant, les hollandais toujours pas partis ! L’organisation nous impose 50km de route contre les 70 du parcours de la full course. Un gros col s’offre à nous sur la route. Quasi 400d+ en un peu plus de 6km. Le rythme est bon. Gloria qui ménageait ses efforts sur les ascensions vélo est devant avec nous. S’en suit une longue descente, entrecoupée de bosses, ca sent la fin, l’aboutissement d’un long périple… Coup de fatigue sur la fin, je m’entends parler, les 30 dernières minutes sont pénibles, mélange du stress de l’arrivée et de la poursuite des autres équipes.
Arrivés sur Inverness, nous voila chercher l’arche de fin… un petit aller retour sur la route, 2 ou 3 coup de klaxons, peu importe, nous y sommes !!!
On s’embrasse, content d’être arrivés jusque là, d’être passés par ces endroits là, d’être sortis de ces situations ensemble… 542 kms au tracker… Pizza, bière et coca !
La fin de séjour écossais sera une version inverse de notre arrivée : tri du matériel, rangement des vélos, petit tour en ville autour d’une Guiness et d’une session mac do !
Dernier coup de flip, le réveil ne sonne pas, on ne s’en rend compte qu’à 9h10, l’avion décollant à 10h55. Le taxi est parti sans nous… On commande un taco, retétris pour les caisses et les sacs…. Back to France !
Ce raid aventure se sera transformé en Expédition à travers la diversité des terres isolées, hostiles, sauvages et incroyables d’Ecosse. Mélange de paysages pyrénéens, scandinaves, bretons ou d’un tou autre monde ! Rétrospectivement je suis toujours aussi étonné de ce que notre corps et de ce que notre volonté sont prêts à braver pour continuer, pour avancer, marcher, pédaler, pagayer, sans sommeil, et dans le froid.
Merci à mes supers partenaires pour leur clairvoyance et leur sérénité. Merci à Niko déménageur et qui a su donner le rythme de la progression. Merci à Céd, qui je crois n’a jamais douté, pour ses gants lors de l’ascension du An Teallack et les 2 couches salvatrices. Merci à Gloria, autonome dans les AT, fière dans l’effort, presque pro dans ses attitudes, qui ne dit jamais non, et qui a accepté de nous accompagner dans un pays où la moyenne des températures annuelles n’excède pas 8°. Merci pour l’entraide dont nous avons su faire preuve. Merci aux organisateurs car il aura fallu avoir de l’imagination pour avoir le courage de nous faire passer par de tels endroits et de nous faire vivre de telles expériences. Merci à Marteen pour la confiance et l’humanité dont il a fait preuve pour accueillir 4 parfaits inconnus, étrangers, en pleine nuit. Merci aux nombreux messages reçus sur les AT qui réchauffent le cœur, à Ju qui a assuré le live sur FB et qui a rassuré les familles derrière leur écran, ainsi qu’à tout ceux qui nous ont suivi et qui ont participé à l’achat des buffs.
… et maintenant… ben c’est quoi le prochain !?
Raid de la grande dune 2019
Samedi 15 juin Sophie et Simon se sont élancés en équipe mixte sur le raid de la Grande Dune format long, pour environ 55 km.
Ils démarrent sur la plage du Petit Nice et sous les nuages par un trail de 4km qui se termine par un sentier forestier.
Les 160 équipes engagées s’étirent doucement sur le parcours ce qui facilite la transition avec le canoë où la première épreuve consiste à porter, tirer, pousser son bateau jusqu’à l’eau.. et oui c’est marée basse!
Longue section de rame (9 km environ), durant laquelle le soleil se dévoile et le beau temps s’installe, entrecoupée d’une incursion sur les hauteurs de la dune pour aller chercher les deux premières balises. Ils prennent leur mal en patience en attendant de sortir du bateau pour se dégourdir les jambes, tout en faisant une navigation efficace.
Premier ravito et gel du temps pour une traversée de route dangereuse; bien vu l’orga pour la sécurité des coureurs. Début de la troisième épreuve et vrai démarrage de la course pour tous les deux avec un trail orientation qui leur permet de rattraper de nombreux concurrents en faisant quelques azimuts. Ils ont même réussi à semer Jacq’O venu là pour le reportage photo! Section vite accomplie avec cinq balises sans grandes difficultés.
Arrivée au parc vélo, deuxième ravito, et c’est déjà la dernière épreuve, mais la plus longue pour 30km de VTT’O avec une dizaine de balises à trouver. Quelques passages sur les sentiers du Spring Raid ravivent des souvenirs de CO nocturne! L’orientation se fait facilement et ils rattrapent même des équipes de rouleurs. Comme quoi une bonne orientation ça fait vite la différence! Une alternance de sentiers plus ou moins sableux et de chemins carrossables leur font parcourir la forêt dans le secteur de la Nécropole du Natus. Ils retrouvent Jacq’O sur la fin de la section et l’arrivée du raid se fait là aussi avant la traversée de la route de Biscarosse, ce qui est appréciable pour la sécurité, mais un peu dommage de ne pas terminer sous l’arche.
Le raid s’est bien passé sans difficultés techniques ou physiques, et l’équipe termine deuxième du classement mixte.
Raid Bois Charmant 2019
Avec Simon on fait le choix de commencer la saison par un raid technique avec une distance moyenne. Nous prenons donc la direction du village d’Archingeay à 1h30 de Bordeaux. Bon on arrive sur le lieu au moment du briefing… et 20′ avant le départ (les infos sont mal passées pour le raid expert).
On commence par une CO urbaine report qui se passe bien. Puis on a un report de poste à faire sur une carte VTT’O. On nous indique la 100, 101, 102 et on reporte la 103, 104, 105. Tout se passe bien mais on traine quand même et on se retrouve dans les 10 premiers à l’arrivée. On enchaîne par une CO. On fait un coup et on remonte en 3ème position. On poursuit avec un flêché allemand pas évident. Puis un tir de sarbacane (courte). On fait 2/3 mais on n’obtient pas la balise supplémentaire. On poursuit avec une VTT’0 sprint. Mais on rebascule vers la 10ème place suite à quelques difficultés. On enchaîne par un VTT road book.
On réalise ensuite un petit parcours dans une école suivi d’une CO urbaine. Simon est bien vigilant sur les photos à sélectionner. On fait une bonne section. On enchaine par un VTT couloir et à la pédale on remonte à la 4ème place. Le parcours est intéressant et les singles sont nombreux. On se régale.
On revient au départ et on fait un bike and run. On manque un peu de vigilance pour faire une perf mais on finit la section en 4ème position. On finit par une CO forêt semi-nocturne. Tout se passe bien, on remonte sur les 3ème et on finit le raid en 3ème position.
On pense être 2ème du classement car le premier critère de classement est le nombre de balises. Cependant, le GEC man nous dit qu’il nous manque une balise. La 106 de la 1ère épreuve VTT. Et oui une balise était indiqué tout au nord de la carte. Aie… Il n’y a plus qu’à attendre. On apprend dans le même temps que l’organisation a décidé de décaler la barrière horaire de run and bike de 30′. Nous étions passés juste avant… du coup certaines équipes ont pu faire cette section.
Résultats : nous sommes 4ème du raid au pied du podium, 1ère équipe à 77 balises.
Bilan : ce fut un raid bien organisé sous un super soleil. Les chemins bien choisis et les fonds de carte de qualité. Nous avons pu affiner nos stratégies et nous entrainer sur des épreuves variées. Nous aurions dû être sur le podium mais nous avons fait trop d’erreurs et nous avons manqué de vigilance. Nous reviendrons sur le raid bien « charmant ». Nous ne sommes pas déçus par le résultat et ça augure de bonnes choses pour la suite. Pour Simon, c’est déjà le week-end suivant !
Authentic Barjots Trail 2019
Nous étions 4 PN au trail nocturne des Barjots des Coteaux, ce samedi soir : deux Buzz éclair arrivés sur place, en vélo depuis Génissac (Cédric et Nicolas) et un couple de vieillissants (Daniel et Simone, cf le dossard cédé par Simon !) . Magnifique parcours de singles sur des feuilles sèches et à flanc de coteaux bien balisés. Pour son retour parmi les PN, Daniel double tous les V2 et hésite à repartir à vélo mais finalement l’ambiance nous a retenue pour une bonne soupe. Ellen a également hésité à repartir le lendemain pour le challenge mais pas le choix, car Simon prenait des nouvelles de son dossard régulièrement (merci!) . On a apprécié l’ambiance de village de ce trail.